Bac général 2017 : les organisateurs saluent le climat de discipline et de rigueur observé

Lundi 5 Juin 2017 - 15:30

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Les épreuves écrites du baccalauréat général se sont déroulées du 31 mai au 3 juin sur toute l’étendue du territoire national sans incidents majeurs. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, qui a sillonné cinq départements de la partie sud du pays, s’est dit confiant que cette ambiance, ce climat de discipline et de rigueur qui a régné un peu partout dans le pays.

Pour se rendre compte de la bonne organisation des épreuves écrites du baccalauréat session de mai 2017, le ministre Anatole Collinet Makosso a effectué une mission de terrain dans les départements de Pointe-Noire, du Kouilou, du Niari, de la Lekoumou et la Bouenza. Dans les trois derniers départements, il a été accompagné de la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Destinée Hermella Doukaga, qui a apprécié la bonne organisation du bac. Selon elle, la rigueur que le président de la République prône n’était pas celle chantée à tout bout de champ. Il s'agit, a-t-elle précisé, de la rigueur avec soi-même et face au travail à accomplir.

« La fuite des sujets dévalorise nos diplômes d’Etat et je salue les efforts que le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation est en train de fournir dans ce sens ; je voudrais juste demander aux élèves d’être rigoureux avec eux-mêmes, même dans l’avenir, qu’ils comprennent que le seul miracle c’est le travail, ce n'est pas pour rien qu’on leur donne neuf mois de préparation », a-t-elle dit, ajoutant que le risque a été réduit à zéro.

Selon des témoignages venus un peu de partout, la rigueur a été observée dans la plupart des centres d’examen. Du nord au sud, de l’Est à l’Ouest, les candidats ont été coincés par des mesures prises par des autorités, surtout le nouvel arrêté cosigné par le ministre en charge de l’Enseignement général, Anatole Collinet Makosso, et celui de la Justice Pierre Mabiala. En dehors des sanctions administratives et disciplinaires connues de tous, l’arrêté 3 949 modifiant et complétant celui du 8 novembre 1988 fixant les modalités de répression de la fraude aux examens et concours du secondaire, prévoit, entre autres, des peines allant de 2 à 10 ans pour tout contrevenant.

Quelques cas isolés maîtrisés ?

Lors de sa ronde dans la partie sud, le ministre Anatole Collinet Makosso a parfois été alerté pour quelques cas de tentative de fraude observés dans certains centres. C’est le cas à Gamboma, dans le département des Plateaux, où un officier de la force publique a tenté d’influencer les membres du jury pour faire entrer des sujets traités à l’extérieur. Pour se rendre compte de cette situation, le directeur du cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Adolphe Mbou Maba, a été dépêché à Gamboma et Ollombo.

A Dolisie, chef-lieu du département du Niari, le directeur départemental de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation a été violemment interpellé par la force publique avant d’être aussitôt relâché pour un supposé cas de fuite des épreuves de philosophie. Vérification faite, il s’agit d’une supputation des candidats qui n’avait rien à avoir avec des sujets composés.

Des candidats pris la main dans le sac dans la Bouenza

Dans le département de la Bouenza, des élèves ont été surpris avec des « bébés lilis ». De même, un cyber café a été fermé à Nkayi après perquisition des éléments de la gendarmerie nationale à cause de son activisme dans la multiplication des faux sujets. En dépit de ces cas isolés, le préfet du département de la Bouenza, Jules Monkala Tchoumou, s’est félicité de la bonne organisation du bac qui s’est déroulé sans incident majeur grâce à la vigilance des surveillants.  « Cette année, le gouvernement a organisé toute une croisade pour aller en guerre contre les fraudes. Le résultat est très satisfaisant parce qu’au dernier jour, il y a eu quelques élèves qui ont voulu déjouer la vigilance des surveillants mais ils ont été pris la main dans le sac », a-t-il souligné.     

Sans faire le point de toute la situation, Anatole Collinet Makosso a lui aussi exprimé sa satisfaction quant à la façon dont les épreuves du baccalauréat se sont déroulées. « Nous notons également que le relai du message du gouvernement a été assuré par les autorités locales dans la lutte contre la fraude aux examens, nous sentons que les choses, de mieux en mieux, se mettent en place dans l’esprit de nos élèves qui finissent par comprendre que rien ne sert de recourir aux artifices frauduleux », a-t-il conclu, rappelant que les épreuves ont été à la dimension des candidats moyens.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les ministres Makosso et Doukaga lançant les épreuves dans un centre du bac ; le centre d’examen de Mouyondzi ; crédit photo Adiac

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