BAD : le financement des infrastructures en Afrique au cœur des débats

Mercredi 18 Juin 2014 - 19:15

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Le sommet qui s’est tenu à Dakar, au Sénégal, a permis aux participants de discuter sur la question et de prôner une bonne préparation pour garantir le succès des projets.

La directrice d’Afrique 50, un nouvel instrument de financement des infrastructures de la Banque africaine de développement (BAD), Neside Tas Anvaripour, a indiqué lors du sommet sur le financement des infrastructures en Afrique que la réussite d’un projet d’investissement réside dans la préparation qui permet de réduire le temps de maturité d’un projet afin que celui-ci passe rapidement du stade d’idée à celui d’un projet bancable. « En outre, la préparation permet de réduire le temps de la mise en œuvre et d’obtenir plus facilement et plus rapidement des financements », a-t-elle indiqué, soulignant que quand les projets sont bien préparés, ils n’échouent pas, tout en vantant ainsi l’expérience de la BAD dans le domaine.

Pour étayer ses propos, la directrice d’Afrique 50 cite trois projets en exemple dont deux sont situés au Sénégal. Le premier est celui de l’autoroute à péage de Dakar dont l’utilité avait été sous-estimée au départ, indique un communiqué de la BAD qui précise également que le niveau de trafic initialement prévu par les concepteurs est passé de 17.000 à 23.000 véhicules par jour. Un autre exemple cité par Neside Tas Anvaripour est l’aéroport Diass ayant un système de financement original, lequel système se fait à partir des redevances tirées de celui de Dakar-Yoff. « Toutefois, dans l’ensemble, les deux projets sont considérés comme des réussites. Ils ont permis d’améliorer le niveau de croissance économique et ont un impact direct sur les populations riveraines », rapporte la BAD.

En cours de construction, le pont Henry Konan Bédié d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, communément appelé Troisième pont, serait aussi entaché de succès, selon Anvaripour qui estime que beaucoup d’usagers préfèreront certainement payer un prix modique pour le traverser plutôt que de faire un détour de 13 km pour emprunter l’ancien pont.

 

 

Gypsie Oïssa