BAD : octroi d’un financement de 68 millions de dollars à la RDC

Lundi 3 Mars 2014 - 16:48

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Décaissé au profit du développement de la centrale hydroélectrique d’Inga, ce financement s’inscrit dans le cadre du projet d’appui au développement du secteur de l’électricité (Pasel) et du site multinational d’Inga.

L’appui de la Banque africaine de développement (BAD) au projet Inga 3 représente 43% du coût total du projet est estimé à 169 millions de dollars américains. Il s’agit d’un appui qui provient  de la Facilité en faveur des États fragiles (7,7 millions de dollars) d’une part et du Fonds africain de développement (FAD d’autre part (60,6 millions). Au total, l’appui de la BAD dans ce projet s’élève à 90 millions de dollars américains.

Le projet d’appui au développement du secteur de l’électricité (Pasel) devra finaliser la préparation de la première phase du projet hydroélectrique Grand Inga appelé ‘‘ Inga 3’’. Il consiste à développer une capacité de production électrique pour approvisionner tout à la fois la RDC et l’Afrique du Sud. Le financement de la BAD servira à couvrir les frais de l’assistance technique nécessaire à la finalisation des activités préparatoires du projet Inga 3. En outre, il contribuera également à pallier la pénurie d’électricité que connaissent les régions isolées qui ne sont pas directement couvertes par Inga, mais où la RDC compte développer des systèmes d’alimentation électrique autour de micro ou mini-centrales hydroélectriques. Pour attirer des capitaux privés afin d’achever Inga 3, la Banque mettra plusieurs conseillers à la disposition de l’autorité en charge du développement et de la promotion de la centrale électrique d’Inga et conduira plusieurs études sur le projet Inga, qui permettront de gagner réellement du temps dans le calendrier global du projet.

Selon le directeur du Département de l’énergie, de l’environnement et du changement climatique à la BAD, Alex Rugamba, ce projet qui vient au bon moment est idéal pour la RDC et la BAD. « Il est opportun parce qu’il facilite la mise en œuvre d’Inga 3 dont les coûts d’investissement seraient autrement plus difficiles à mobiliser dans le contexte actuel de la RDC », a-t-il soutenu.

Aussi, le renforcement des capacités permettra aux acteurs locaux de faire le bon choix quant au principal investisseur-développeur dans le cadre d’un partenariat public-privé. Une amélioration de l’accès à l’électricité est également escomptée dans les zones semi-urbaines de Kinshasa, concernant plus de 25 000 foyers. 

En effet, le Pasel est un projet qui s’appuie sur l’expérience de la BAD en matière de soutien au projet hydroélectrique d’Inga. Le projet Inga 3 élargira l’accès à une énergie plus fiable et moins chère en RDC, permettant de le faire passer de 9 % actuellement à plus de 40 % en 2020. Une amélioration du climat des affaires et de la productivité des économies des pays bénéficiaires est également attendue.

Située sur les rives du fleuve Congo, la centrale hydroélectrique d’Inga a un potentiel hydroélectrique estimé à 44.000 MW, soit la moitié de la capacité électrique installée sur tout le continent.

Gypsie Oïssa Tambwe