Banque : ce qui va changer en 2019

Mercredi 19 Décembre 2018 - 19:30

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À  partir de janvier 2019, toutes les banques commerciales œuvrant en République démocratique du Congo devront relever obligatoirement leur capital minimum à trente millions de dollars américains.

Après un report en octobre 2017, il y a un peu plus d’une année, la nouvelle norme du capital minimum de trente millions de dollars américains va entrer finalement en vigueur le 1er janvier 2019. Cette mesure a été prise en août 2017 par le biais d’une correspondance du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Déogratias Mutombo. L’autorité monétaire l’a signifié officiellement à l’Association congolaise des banques, la plate-forme des banques en RDC. Par conséquent, à la date du 1er janvier 2019, le capital minimum des banques passera de dix millions de dollars américains à l’équivalent de trente millions de dollars américains au 31 décembre 2018. Puis, il sera relevé de nouveau à cinquante millions de dollars américains  au 31 décembre 2020. Pour les banques agréées mais non encore opérationnelles, il leur sera accordé un délai de douze mois pour se conformer au seuil réglementaire lors du démarrage des activités.

À travers cette mesure, l’objectif est de consolider la résilience des banques dans un environnement de plus en plus difficile pour le secteur financier. Du côté de la BCC, il s’agit de protéger l’épargne des Congolais face au risque financier qui demeure très important. En 2017, le secteur financier a connu une petite croissance de l’ordre de 9 % au niveau de l’épargne. La tendance devrait se poursuivre en 2018 mais l’on est toujours loin des taux de 20 à 25 % des années antérieures. La crise continue d’asphyxier littéralement le secteur financier du pays. Et pour nombre d’experts du secteur, les mesures de la BCC vont contribuer à créer une atmosphère encore plus complexe. La raison du report, selon eux, se justifiait déjà à l’époque par la mise en œuvre en un temps très court d’une batterie de mesures visant, entre autres, à relever les réserves obligatoires, le capital minimum des banques et le taux directeur. Pour eux, aucune banque ne peut consentir à faire des investissements aussi importants en un laps de temps aussi court et dans un contexte de faible rentabilité.

Laurent Essolomwa

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