Banque mondiale : des chiffres révélateurs des grandes tendances en RDC

Samedi 28 Décembre 2019 - 14:54

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L’institution de Bretton Woods ne pouvait terminer l’année 2019 sans une évaluation de l’évolution des grands secteurs de la vie socio-économique dans le monde. Au total, treize graphiques ont livré des informations cruciales tant sur l’Afrique subsaharienne que notre pays. Il en ressort que la RDC compte 7 % de la population mondiale en situation d’extrême pauvreté, contre 23 % pour l’Inde. 

En 2015, la moitié des pauvres dans le monde vivaient encore dans cinq pays : l’Inde, le Nigéria, la RDC, l’Éthiopie et le Bengladesh. Dès lors, des efforts ont été jugés nécessaires pour endiguer le fléau. A ce jour, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud détiennent le triste record de 629 millions d’habitants vivant dans l’extrême pauvreté, soit 85 % de la population mondiale. Selon la Banque mondiale (BM), la situation a plutôt bien évolué dans certains pays, dont la RDC qui a pu sortir 2,3 % de sa population dans la situation d’extrême pauvreté dans la période comprise entre 2000 et 2015. Cette dernière figure parmi les quinze pays les plus performants. Au total, ces quinze pays ont réussi à faire sortir environ 1 800 millions d’habitats dans l’extrême pauvreté.

Pour la BM, l’autre défi au niveau mondial est lié au climat. Elle a ainsi milité en faveur  de la mise en place des politiques de prix de carbone bien conçues. Il s’agit en fait des dispositifs qui permettent de stimuler au mieux le développement sobre du carbone, de garantir le principe du pollueur payeur et d’assurer une répartition équitable des coûts et des bénéfices. Au moins quatre-vingt-seize pays sur cent quatre-vingt-quinze ont indiqué à la BM avoir prévu ou  envisager le recours à la tarification du carbone en vue d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés dans le cadre de leurs contributions nationales. La BM a identifié au moins cinquante-sept initiatives couvrant 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre déjà opérationnelles. Il faut à présent que les pays déterminent le meilleur usage pour les 45 milliards de dollars américains engrangés au courant de l’année 2018. Malheureusement, en dehors de l’Asie, l’Australie et les Amériques, l’Afrique reste un terrain vierge, Seule l’Afrique du Sud a mis en œuvre ou prévu la taxe carbone. Par ailleurs, la Cote d’ivoire et le Sénégal mènent encore des études. La page de la RDC reste blanche.

Dans le domaine de l’accès à l’électricité, les chiffres sont largement décevants. Entre 2010 et 2017, précise la BM, le nombre d’habitants dans le monde privés d’accès à l’électricité a chuté de 1,2 milliard à 840 millions. « Le taux d’accès à l’électricité atteint aujourd’hui un niveau sans précédent de 89 %. Toutefois, certains pays détenant jadis des taux très faibles comme le Bengladesh, le Kenya et le Myanmar ont enregistré les plus grandes avancées. Au total, 573 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité dans les zones rurales et en Afrique subsaharienne. On estime que 55 % de personnes n’ont pas accès à l’électricité, un niveau jamais atteint dans le reste des continents. « La BM a mis sur pied un partenariat international destiné à étendre des solutions de stockage de l’énergie indispensables pour intégrer l’énergie solaire et éolienne aux réseaux électriques ». Grâce à cette politique, il sera possible de tripler la capacité de stockage dans les pays en développement.

Pour boucler cette revue de la situation dans les principaux secteurs, la BM revient sur quelques chiffres intéressants. Il y a par exemple les services qui restent le principal pourvoyeur d’emplois. Les services occupent 49 % de la main d’œuvre, 75 % dans les pays à revenu élevé et seulement 26 % dans les pays à faible revenu.    

Laurent Essolomwa

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