Barack Obama : « Le monde a besoin d'une Afrique forte et autonome »

Mardi 29 Juillet 2014 - 18:34

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Le président américain a souhaité, le 28 juillet, que les dirigeants africains prônent une Afrique plus autonome, et il a appelé les dirigeants du continent à ne pas utiliser « le lourd héritage de la colonisation comme une excuse pour ne pas avancer »

Le patron de la Maison-Blanche s’exprimait ainsi devant 500 jeunes leaders africains (Young African Leaders Initiative, YALI) qui participaient le même jour à un programme d'échange avec le premier président noir américain, en prélude au sommet États-Unis/Afrique qui se tiendra du 4 au 6 août prochain.

« Il était temps de mettre fin à l'idée selon laquelle l'ensemble des problèmes auxquels étaient confrontés les pays africains était le fait de l'héritage imposé par l'Occident », a insisté Barack Obama. Cette objection valait la peine d’être faite lorsque l’on sait qu’en juin, lors du 23e sommet de l'Union africaine, le président de Guinée Équatoriale Teodoro Obiang Nguema avait estimé que la domination « néo-coloniale » occidentale de l'Afrique entravait le développement du continent.

Le chef de l’administration américaine a, en outre, évoqué les principaux sujets qui seront abordés lors de la grand-messe : « Le sommet de la semaine prochaine mettra l'accent sur la manière dont nous continuerons de bâtir un nouveau modèle de partenariat entre l'Amérique et l'Afrique, un partenariat égalitaire, qui se concentre sur votre capacité d'accroître l'opportunité, de renforcer la démocratie et de promouvoir la sécurité et la paix ».

« Quelles que soient les ressources d'un pays, a martelé Barack Obama, si vous n'avez pas un ensemble de lois, le respect pour les droits civiques et les droits de l'homme, si vous n'avez pas de liberté d'expression et de rassemblement (...), il est très rare qu'un pays réussisse dans la durée ».

Insistant sur une nécessaire alternance politique à la tête des pays africains, il a souligné : «Un État de droit c'est aussi le fait que les dirigeants ne gardent pas le pouvoir éternellement.Si vous avez les mêmes dirigeants tout le temps, a-t-il ajouté, vous n'avez plus d'idées nouvelles et le respect de la loi va en diminuant. »

Né aux États-Unis d'une mère américaine et d'un père kényan, Barack Obama avait initié le projet du sommet États-Unis/Afrique il y a un an, lors d'une tournée au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie. Pendant une allocution au Cap, il avait souhaité « ouvrir un nouveau chapitre dans la relation entre les États-Unis et l'Afrique. Si nous sommes conscients des réelles difficultés que rencontrent tant d'Africains chaque jour, nous avons aussi le devoir de saisir le potentiel extraordinaire de l'Afrique d'aujourd'hui, qui est le continent le plus jeune et qui connaît la croissance la plus forte ».

 

 

Nestor N'Gampoula et Fiacre Kombo