Basango Jazz Festival : « Jazz, musique métisse »

Samedi 7 Décembre 2013 - 9:45

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Ce jour, c’est la clôture de la troisième édition du Basango Jazz Festival, qui pendant trois jours, du 5 au 7 décembre 2013, a accueilli des artistes de la dimension de la chanteuse originaire du Congo-Kinshasa Gasandji et du compositeur libyen Élie Maalouf à Pointe-Noire

Le Basango Jazz Festival, qui a commencé jeudi, est l’un des événements musicaux les plus attendus de l’année. Trois jours de concerts dans lesquels le jazz et la fusion ont été les protagonistes dans la ville. « Jazz, musique métisse » est le titre choisi par les organisateurs pour cette édition. « Le jazz est un mélange de genres, et à la fois tous les genres prennent quelque chose du jazz. Le jazz réunit les différentes cultures du monde », affirme Wilfrid Massamba, directeur du Festival.

Les nombreuses personnes qui se sont donné rendez-vous aux concerts ont eu l’opportunité de sentir la douceur et le son pur de la RD-Congolaise Gasandji, très touchée par son retour en Afrique. En fait, c'était son premier spectacle dans le continent. Élie Maalouf, lui, nous a transportés au nord de l’Afrique avec ses mélodies orientales. Par ailleurs, la musique congolaise était représentée par les groupes Mbata Kongo, Jean-Philippe Botter, Biya Lunkoyi ou Nestelia.

Aujourd’hui samedi, nous attendons l’un des moments forts du festival : le tour des pygmées venus du nord du Congo, le groupe Ndima Pygmée Aka, composé de huit membres. Ils nous feront connaître la musique de leurs ancêtres basée sur la polyphonie, ce qui s‘entend comme la combinaison de plusieurs voix indépendantes et liées par les lois de l’harmonie.

Dans cette troisième édition, le Basango Jazz Festival a expérimenté un remarquable saut de qualité, devenant un des rendez-vous musicaux de références du Congo.

Gasandji s'est confiée aux Dépêches de Brazzaville : « Je suis vraiment émue. Pour moi c’est très important de retourner en Afrique, parce que comme disait mon papa, l’Afrique c’est le futur. Tout de suite, quand je suis descendue de l’avion, j’ai ressenti que je voulais vivre ici, travailler ici et parler avec les gens d’ici. Dans ce premier travail, j’ai voulu me présenter, afin que le public connaisse qui est vraiment Gasandji ; c’est pour cela que dans mes chansons je parle de ma vie, de mes expériences… Je chante même en lingala, parce que chez moi on parle en lingala, c’est quelque chose de très habituel et moi je ne veux pas perdre ce côté-là. »

Laura Diaz-Calvo