Bassin du Congo : des fluides industriels déchargés dans l’environnement sans prétraitement

Mardi 20 Novembre 2018 - 18:38

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Le bassin Congo-Oubangui-Sangha avec son grand potentiel économique est le lieu d’un grand nombre d’activités économiques dont les industries chimiques et minières sont des sources de pollution des eaux.

Des analyses chimiques des eaux du fleuve Congo ont révélé la présence de nombreux éléments en concentration parfois relativement élevées avec une ampleur hétérogène dans la région. Les moyens de transport et les zones de stockage ne sont souvent pas conformes avec des normes et standards établis pour la prévention des risques de pollution des eaux dans le bassin. Le réseau des voies navigables du bassin sert au transport d’une grande part de la marchandise de la production industrielle et artisanale. En plus, les produits primaires et les composantes pour la production industrielle sont également transportés sur les voies d’eau du bassin. Les voies d’eaux du bassin sont aussi objet d’une variation forte et périodique (saisonnière) des niveaux d’eau.

Par conséquent, les zones riveraines connaissent régulièrement des phases d’étiages et des crues. Des grandes crues causent des inondations fortes et signifient un risque particulier pour les habitations, les installations industrielles, l’agriculture et tout le transport sur les fleuves. Des phases d’étiages ont également un impact sur le secteur du transport en limitant la navigabilité des voies d’eau.

Les systèmes d’information dans le bassin par rapport à l’apparition des événements naturels ou  aux menaces des eaux par des produits dangereux ne sont pas encore très performants. Il existe en même temps un besoin de prévenir et d’informer les populations et les acteurs économiques des effets des événements naturels et des accidents polluant les eaux ainsi que les risques y afférents. Il existe également un fort besoin de renforcer l’information des populations et des secteurs économiques sur les normes et standards par rapport au stockage et au transport des produits dangereux.

Une telle capacité n’est pas encore établie ni au niveau des États membres ni à la Cicos. L’établissement d’un « Observatoire pour des barrières non physiques » sous financement de l’Union européenne peut servir comme base pour le développement d’un mécanisme pour la prévention et l’alerte. Avec le développement continu de la croissance économique dans la région, les défis par rapport à une telle gestion d’information vont augmenter et cette mesure vise à répondre à ces défis.

Guillaume Ondzé

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