Bassin du Congo : encore des efforts pour améliorer la navigation en eaux intérieures

Jeudi 29 Juin 2017 - 10:52

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La Commission internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha(Cicos) planche sur quelques pistes de solution, relatives à la formation des personnels technique et administratif sur les bonnes pratiques et la sécurité de la navigation y compris la réduction des barrières non physiques.  

Le Bassin du Congo avec une superficie de 3,822,000 km2 et un débit moyen de 41 000 m3/sec, dispose de plus de 25,000 km des voies navigables. Les populations de l’ensemble du Bassin sont estimées à environ 170 millions d’individus.

Deuxième bassin hydrographique du monde, cet espace naturel renferme des potentiels inestimables pour le développement socio-économique des populations, notamment une capacité hydroélectrique de 100, 000 Méga Watts ;   des services écologiques exceptionnels pour la pêche, l’irrigation agricole et l’accès à l’eau potable.

Mais en matière de transport fluvial et des échanges commerciaux entre les peuples, les experts de la Cicos constatent que plus de 60% de menues embarcations ne sont pas construites selon les normes ; de difficultés pour le trafic fluvial ; des problèmes de basses eaux, en particulier sur l’Oubangui, interrompent de plus en plus souvent la navigation…

S’ajoutent des difficultés liées aux tracasseries policières empêchant la circulation des biens et des personnes au sein de la communauté du Bassin du Congo. Il s’agit d’un énorme défi à relever, estime le secrétaire général de la Cicos, Judith Enaw Efunden, lors d’un déjeuner de presse organisé le 27 juin à Brazzaville.   

« Il appartient à chaque Etat membre de contribuer à la levée des multiples barrières non physiques et de faciliter la fluidité de transport fluvial. Notre rôle est d’essayer de travailler dans le cadre de l’Observation qui est comme l’œil qui surveille toute la navigation dans les eaux intérieures et d’en rendre compte aux dirigeants pour des décisions adéquates », a admis le secrétaire général de la Cicos.  

Les responsables exécutifs de la Cicos ont initié une série d’activités pour tenter de palier certains obstacles. Grâce à un financement de l’Agence de coopération allemande GIZ, des progrès sont en train d’être réalisés pour améliorer les conditions et la sécurité de la navigation ; réduire le nombre d’accidents et incidents de navigation fluviale ; améliorer la fluidité du trafic et la réduction des coûts de transport.

La Cicos peut se féliciter du soutien technique et financier que lui apportent la GIZ, près de sept millions d’euros (environ 4 milliards FCFA) pour les prochaines années, et l’Union européenne pour son financement estimé à 1,1 million d’euros.

L’appui de ces partenaires y compris la Banque africaine de développement, l’Union africaine, la Banque mondiale, devra aussi permettre à la Cicos de poursuivre les sessions de formation, de recyclage et de perfectionnement au Centre régional en navigation intérieure ; de former des capitaines et membres de l’équipage ; de renforcer les capacités et former les personnels technique et administratif dans les États membres de la Cicos.       

Rappelons que la Cicos a été créée en novembre 1999 sur la base d’un accord instituant le régime fluvial uniforme initié par les chefs d’Etat du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo et de la RD du Congo. De nos jours, cette organisation est composée de six Etats membres avec l’entrée du Gabon et de l’Angola.

 

 

 

 

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille/Adiac

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