BCC : des réformes importantes en vue

Samedi 11 Janvier 2014 - 13:25

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Au cours de la douzième réunion ordinaire du comité de politique monétaire (CPM) tenue le 10 janvier, dans la salle de réunion de la Banque centrale du Congo (BCC), le gouverneur, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo,  qui a présidé cette réunion a fait savoir à la presse que l’exercice 2014 sera marqué par d’importantes réformes.

Deogratias Mutombo Mwana Nyembo cite, parmi ces réformes, le renforcement du cadre opérationnel de la politique monétaire avec l’introduction  d’un billet de trésorerie à trois mois en vue de faire face, de manière plus stable, aux éventuels chocs sur la liquidité; l’accélération du projet de fonds de garantie de dépôts et la modernisation de la centrale des risques. Il est prévu également l’atteinte de l’interopérabilité monétique en monnaie nationale au niveau des distributeurs des billets au moyen de l’acquisition d’un switch approprié de façon à économiser la monnaie fiduciaire tout en accélérant les transactions.

Le gouverneur de la BCC est également déterminé à dédollariser la politique monétaire. Pour ce faire, il a annoncé que des mesures seront prises pour que toutes les taxes soient payées en monnaie nationale pour rendre efficace notre monnaie. Toutes ces réformes visent à pérenniser la stabilité monétaire tout en consolidant la stabilité financière.
 

Bilan de l’exercice 2013
Au cours de la douzième réunion du comité de politique monétaire et de la huitième depuis qu’il est à la tête de la BCC, le gouverneur Deogratias Mutombo Mwana Nyembo a laissé entendre qu’il était aussi question de passer en revue les principaux faits marquants de l’évolution économique et financière en 2013 à l’échelle internationale et nationale, avant de s’appesantir sur les perspectives pour 2014.
Sur le plan international, indique le gouverneur de la BCC, l’évaluation de la conjoncture économique internationale fait état d’un ralentissement de l’activité économique mondiale en 2013.

En effet, initialement projeté à 3,5%, la croissance économique mondiale s’est avérée plus faible que prévue, s’établissant à 2,9%, en recul de 0,3 point par rapport au niveau de 2012. Sur le plan national, le bilan a été encourageant. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a été plus vigoureuse en 2013 qu’en 2012. Au niveau du marché des changes, il a été noté une stabilité en dépit de quelques pressions enregistrées sur le taux de change au mois de janvier et aux quatre derniers mois de l’année, avec un relief particulier aux mois de septembre et octobre.
S’agissant des finances publiques, l’exécution des opérations financières de l’État s’est caractérisée par une consommation des excédents de trésorerie antérieurs. En ce qui concerne le secteur monétaire, il a été marqué par une évolution contrôlée des agrégats monétaires. L’orientation de la politique monétaire a été dans le sens d’un assouplissement, particulièrement avec la révision à la baisse du taux directeur et ce, en dépit des ponctions de la liquidité opérées par les BTR à partir du second semestre.

 

Aline Nzuzi