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Dimanche 2 Mars 2014 - 23:15

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Attirée par l’animation socioculturelle depuis son plus jeune âge, cette dame à la quarantaine révolue suit les traces de son père. Elle fait de la vulgarisation des bonnes pratiques d’assainissement et du maraîchage, son cheval de bataille

Fonctionnaire au sein du ministère des Affaires sociales depuis 1981, Béatrice Bandingidila est formatrice d’assistants sociaux et animatrice socioculturelle. Les compétences acquises au fil des années lui ont donné de l’inspiration : « Je voulais utiliser mes compétences dans un cadre privé pour le bien de la communauté », confie-t-elle. En 2008, elle crée l’Association pour la promotion des initiatives sociales et agricoles (Apisa), une ONG de développement dont le siège se trouve dans la commune de Lemba.

Cette structure œuvre dans le domaine environnemental, particulièrement dans l’assainissement, à travers le traitement intégré des déchets urbains. « Nous travaillons avec le marché de Matete, où les éboueurs font le ramassage et le triage des déchets qui sont évacués vers le site de compostage de Lemba-Échangeur. Nous sensibilisons aussi les chefs de pavillon et les vendeurs de ce marché », explique-t-elle, ajoutant que les déchets sont recyclés dans le site de compostage.

Très engagée dans cette ONG qu’elle préside depuis près de six ans, Béatrice Badingidila se dit optimiste quant à l’avenir de son organisation dans le cadre du développement communautaire. « La satisfaction n’est pas encore totale. Nous avons toujours le souci permanent d’apporter le meilleur aux autres. On doit toujours s’améliorer au jour le jour », dit-elle, tout en précisant que son association fait aussi appel à l’expertise et à la consultance pour offrir de bons services aux communautés.

 

Un projet de la nature

Cette animatrice socioculturelle se dit heureuse d’avoir offert du travail à plus d’une cinquantaine de personnes, aujourd’hui éboueurs, alors qu’ils passaient la nuit sur les étalages du marché. Environ trente membres composent le staff de l’Apisa. Aussi se réjouit-elle du produit de son travail à travers cette ONG qui met des composts à la disposition des maraîchers. « Nous faisons le suivi auprès des maraîchers pour voir les produits obtenus grâce à nos composts. Le résultat est positif. Nous continuons à vulgariser le compost auprès des maraîchers habitués à la technique d’enfouissement des feuilles et à l’utilisation des engrais chimiques », indique Béatrice qui soutient que le compost protège le sol et répond à la nature.

Ce projet communautaire est profitable à toutes les catégories de la population, notamment les vendeurs, les acheteurs, les maraîchers, les consommateurs et les universités. C’est aussi un projet multisectoriel touchant aussi bien l’environnement, l’agriculture, le développement rural, les affaires sociales que la santé publique, l’enseignement supérieur et universitaire, la recherche scientifique, les PME et le monde du travail.

Gypsie Oïssa-Tambwe