Besoins sociaux de base : la société civile consulte les animateurs des institutions

Mercredi 3 Septembre 2014 - 16:15

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Premier à recevoir les représentants de cette composante, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a promis de faire de son mieux et dans la limite de ses compétences pour répondre aux préoccupations qu'on lui a soumises. 

Consciente de son rôle en tant qu’une composante à part entière dans la vie de la Nation puisqu’incarnant toutes les forces vives, la société civile entend, cette fois-ci, se porter au-devant de la scène en initiant des actions d’envergure. Par rapport aux enjeux sociopolitiques de l’heure avec, à la clé, la rentrée scolaire sur fond de la paupérisation généralisée des familles, plusieurs regroupements de la société civile ont pris l'option de se déplacer le 2 septembre à l’hémicycle du Palais du peuple. Ils ont échangé avec le président de l’Assemblée nationale qui les a reçus en audience. L’action coordonnée visait à porter haut la voix du commun des Congolais en général et des Kinois en particulier, qui voient leur situation sociale se dégrader au jour le jour au grand dam des animateurs des institutions réduits à l’expectative. Il fallait donc réveiller leur attention et obtenir d’eux des réponses idoines sur les problèmes touchant directement à la vie sociale des Congolais.

Rien n’a été laissé dans l'entrevue avec le premier des députés nationaux. De la gratuité des études primaires aux tracasseries routières en passant par l’insécurité grandissante dans certains milieux de la République, y compris la problématique de la délocalisation des FDLR, les interlocuteurs d’Aubin Minaku ont recensé dans leur plaidoyer tous les sujets des préoccupations de la population. D’autres sujets non moins intéressants étaient également à l’ordre du jour, tels que l’installation de la Commission Nationale des droits de l’Homme, la formation du gouvernement de cohésion nationale, le calendrier électoral, les tracasseries dans le paiement des impôts et taxes. Pour la porte-parole de la société civile, Cathy Kalanga (coordonnatrice de l’Espace inter plate-forme), cette initiative est la première d’une série lancée auprès des décideurs en vue de recueillir d’eux les assurances nécessaires quant à l’amélioration de la situation socioéconomique du pays et à  la prise en charge des couches sociales défavorisées. « C’est à l’issue de cette démarche que la société civile va donner ses conclusions », a-t-elle déclaré.

La démarche a été appréciée à sa juste valeur par le président de la chambre basse qui l’a placée sous le registre des consultations de routine dans le cadre du débat citoyen inhérent à tout État sérieux. Tout en encourageant cette initiative, Aubin Minaku a promis à ses hôtes d’examiner à la loupe leur requête et d’y apporter des réponses qui s’imposent dans la limite de ses compétences.    

 

Alain Diasso