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Bilan

Jeudi 10 Août 2017 - 18:23

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Cinquante-sept ans après l’accession du Congo à l’indépendance au terme d’une ère coloniale qui dura elle-même près d’un siècle, il n’est pas inutile de dresser un bilan, certes très succinct mais néanmoins très instructif, des avancées, des progrès que nous a procurés la liberté retrouvée. Le temps effaçant quelque peu la mémoire trop nombreux sont, en effet, ceux parmi nous qui oublient le passé et s’emploient à juger très sévèrement le présent.

Lorsque prit fin la colonisation en 1960 à l’initiative du général de Gaulle qui présidait alors aux destinées de la France, le Congo n’était pas encore un Etat. Il en avait toutes les apparences, mais ses dirigeants n’avaient pas l’expérience de la conduite des affaires publiques et les moyens dont ils disposaient étaient loin, très loin, de permettre la construction d’institutions stables, adaptées aux exigences de ce temps. Ceci eut pour résultat de plonger notre pays dans une série de crises internes qui menacèrent à plusieurs reprises son existence et qu’il ne put résoudre qu’en adoptant le régime du parti unique.

Puis vint le temps de la démocratisation dont un autre chef d’Etat français, François Mitterrand, avait imposé le principe le 20 juin 1990 lors du Sommet de La Baule sans vraiment réfléchir à l’appui dont les dirigeants  africains auraient besoin pour franchir sans encombre cette étape sur la voie du progrès. Et le Congo, après avoir oscillé sur lui-même cinq années durant, s’enfonça dans le désordre institutionnel dont sortirent les guerres civiles meurtrières de 1997 et 1998 qui le dévastèrent et dont il sortit exsangue.

Alors s’est produit le sursaut collectif qui nous a permis de reconstruire notre unité nationale, de panser les plaies ouvertes par la violence aveugle, de fonder la paix intérieure sur des institutions stables, de lancer sur toute l’étendue de notre territoire le programme de grands travaux qui a permis lui-même de désenclaver les départements isolés et de réaliser les écoles, les hôpitaux, les centre de santé sans lesquels aucun progrès social n’aurait été possible.

Dix-huit ans après que nous sommes sortis de l’abîme le bilan du long, très long parcours suivi depuis l’an 1960 est très largement positif même s’il n’est pas exempt de défauts que nous devrons corriger dans les mois et les années à venir.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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