Bonne gouvernance : les bons élèves du continent africain

Jeudi 27 Juillet 2017 - 19:27

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Le Rwanda, le Sénégal et le Kenya viennent en tête du Classement annuel de la Banque mondiale (BM) pour l’Afrique subsaharienne.

La BM vient de publier le rapport 2016 sur la qualité de la gouvernance en Afrique subsaharienne. Il s’agit d’une évaluation annuelle des politiques et institutions publiques en Afrique, et le document est mieux connu à travers ses sigles : « CPIA ». L’auteur du document n’est autre que la BM, une institution plutôt bien implantée dans la région. La lecture du document conduit à bien des révélations. Dans l’ensemble, la qualité de la gouvernance est en recul dans une quinzaine de pays africains. En effet, plusieurs domaines ont affiché un certain recul : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d’insertion sociale et d’équité. Pour l’institution de Bretton Woods, certains facteurs ont pesé lourdement dans cette contre-performance africaine. Elle a cité, principalement, la conjoncture économique désastreuse. Une référence, bien entendu, à la chute des cours des matières premières qui a joué un rôle non négligeable. Actuellement, les pays miniers et pétroliers peinent à mettre en œuvre des politiques monétaires et de change. Ils se sont davantage endettés pour arriver à équilibrer leurs budgets nationaux respectifs. La BM précise que tous les pays exportateurs des matières premières, pour la plupart éligibles aux programmes de l’Association internationale de développement, une strcuture travaillant particulièrement avec les pays en développement, sont en récession. Selon elle, le nombre de pays dont la cotation s’est détériorée a quasiment doublé en 2016.

Par ailleurs, des bonnes nouvelles ne manquent pas. Dans son top dix, la BM cite les pays qui ont réussi à se démarquer sur le plan de la bonne gouvernance. Le premier sur la liste est le Rwanda présenté d'ailleurs comme un modèle dans bien des rapports économiques internationaux. Ensuite, il y a le Sénégal, le Kenya, la Côte d’Ivoire, les Comores, le Cameroun, la Guinée, le Madagascar, la Mauritanie et le Soudan. Pour la BM, la bonne gouvernance reste un facteur essentiel de l’action pour le développement et constitue de ce fait un enjeu majeur pour le continent africain. Pour réduire la pauvreté et promouvoir la prospérité partagée, elle juge indispensable que la région se dote d’institutions capables de résoudre les problèmes du passé et de réagir à l’évolution des besoins des citoyens. « Il faut pour cela renforcer les systèmes gouvernementaux essentiels afin d’acheminer les ressources vers les 40 % les plus pauvres de la population mais aussi faire émerger un secteur public soucieux de la transparence et ouvert à la participation citoyenne », conclut-elle.

Laurent Essolomwa

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