Bouenza: plus de 3000 patients consultés en une semaine à Madingou

Lundi 25 Juillet 2016 - 19:30

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Depuis le lancement de la campagne de soins du programme de santé communauté à Madingou, dans la Bouenza, le 18 juillet, les files d’attente sont impressionnantes.

Plus que deux semaines, et le programme de santé communautaire remballera ses équipements pour déclarer la fin de sa mission. On pourrait à cette occasion esquisser le bilan global des soins administrés gratuitement aux populations de Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza pendant près d’un mois. À mi-parcours des opérations, la particularité de cette campagne demeure la forte affluence des personnes de tous âges qui se pressent vers les sites aménagés pour la circonstance. À ce jour plus de 3000 patients ont été consultés ou soignés.

Le programme de santé communautaire s’est assigné l’objectif d’assurer aux populations démunies un accès gratuit aux soins de santé de qualité, sans faire de longues distances. À Madingou, comme partout où ce programme est passé, le corps médical et la coordination technique mettent en commun l’ambition d’appuyer le système national de santé. Le superviseur de la mission, le Dr Aimé Bembé parle pour sa part de « réduire la facture sanitaire du Congo », la vision du promoteur du programme. Cela est le cas dans la mesure où les personnes reçues pour des soins durant cette campagne feraient face à des dépenses énormes si elles l’étaient en d’autres circonstances.

Coordonnateur adjoint du programme, le Dr Alexis Mourou-Moyoka, déclare : « Depuis que le programme s’est déployé sur le terrain, nous rencontrons des pathologies dont l’impact sur la qualité de la vie des populations est tout à fait évident ». De nombreux cas de cataractes opérés ont inspiré ce commentaire à l’intéressé qui n’a pas caché son émotion « de voir un père qui n’avait plus jamais regardé son épouse et ses enfants pendant 16 ans, au moins, recouvrer la vue ». Des cas de goitre ont également été traités, a renchéri le médecin qui a cité l’exemple d’une femme qui « était rejetée », à cause de sa maladie et qui « a recouvré sa dignité », après avoir reçu un traitement adéquat.

Les équipes du programme ont aussi fait face aux cas de malnutrition aigüe et de malnutrition chronique chez des enfants. « Il est établi qu’une carence en fer diminue de 10 points le quotient intellectuel chez l’enfant », a déclaré le Dr Mourou-Moyoka qui déduit que cela constitue une menace pour l’avenir du pays, parce que, estime-t-il, « les enfants dont les capacités cognitives sont tout à fait diminuées, auront une capacité d’apprentissage réduite ».

Le coordonateur adjoint du programme de santé communautaire a aussi énuméré les cas de gynécologie liés à la santé de la reproduction. Les femmes consultées pour ces cas ont trouvé satisfaction tout comme les malformations handicapantes, chez les enfants du genre pieds bots, ou becs de lièvres. Pour dire que jusqu’à la fin des opérations, le 10 août prochain, les équipes auront beaucoup de travail, parce que les patients seront toujours nombreux à les approcher pour des soins.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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