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Mardi 28 Mars 2017 - 12:33

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Bénin

Le ministre béninois de la Défense a annoncé avoir remis sa lettre de démission, créant la surprise dans un contexte politique tendu en raison de la volonté du président de réformer la Constitution. Ancien député, Candide Armand-Marie Azannai avait été également ministre sous l’ancien président Boni Yayi avant de se rallier à l’opposition contre celui-ci, soutenant la candidature de l’actuel chef de l’Etat, Patrice Talon. Le projet de réforme constitutionnelle qui prévoit notamment un mandat présidentiel unique, fait polémique. L’Union nationale des Magistrats du Bénin a organisé une manifestation pour exiger le retrait du projet, qui « porte atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire ».

Mali

La Conférence d'entente nationale s'est ouverte lundi à Bamako, en l'absence de l'opposition et de l'ex-rébellion qui dénoncent un manque de concertation préalable. Elle vise notamment à « élaborer une charte pour la paix, l'unité et la réconciliation nationale sur une base consensuelle », dans un pays toujours en proie à des attaques jihadistes et à des tensions intercommunautaires parfois meurtrières. La rencontre s'est ouverte en présence de partis de la majorité au pouvoir et de groupes armés pro-gouvernementaux. En revanche, les places réservées à la Coordination des Mouvements de l'Azawad et à l'opposition sont demeurées inoccupées.

Nigéria

Des combattants présumés de Boko Haram ont mené un raid dans un village du nord-est du Nigeria et tué trois hommes accusés d'avoir collaboré avec l'armée nigériane. Les combattants se sont identifiés comme faisant partie de la faction dissidente de Boko Haram dirigée par Abou Mosab Al Barnaoui. Désigné par le groupe de l'Etat islamique en août, pour reprendre la tête du mouvement en Afrique de l'Ouest, Al Barnaoui veut concentrer ses attaques sur les cibles de l'Etat et militaires. L'insurrection et la réponse violente de l'armée nigériane a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis que Abubakar Shekau, leader du groupe djihadiste nigérian, en a pris la tête en 2009.

Côte d'Ivoire

Le groupe médical ivoirien Novamed a annoncé son intention d'investir 18 milliards de FCFA sur deux ans, pour ériger Abidjan en « une destination de tourisme médical » et « un hub de la santé » en Afrique de l'ouest. Novamed prévoit une professionnalisation des services de santé, en vue d'améliorer la qualité des soins aux patients de plus en plus confrontés à des faux médicaments en Côte d'Ivoire. Le groupe a affirmé être « le seul établissement à disposer à Abidjan d'un centre de chimiothérapie, et prévoit d'ouvrir bientôt un centre de radiologie, en vue de traiter le cancer du début à la fin ».

Sénégal

L'ex-champion du monde des échecs, Garry Kasparov, envisage de former 1 million d'enfants dans plusieurs pays africains notamment en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Maroc et à Madagascar. Pour le prodige russe, ce jeu est un outil efficace pour améliorer les compétences des élèves. Ibrahima Cissé, président du comité national provisoire des échecs du Sénégal, apprécie le projet et veut, pour sa part, démocratiser et vulgariser ce jeu. Il espère voir prochainement le développement des jeux échecs avec la restructuration des clubs desdits jeux et des comités nationaux et régionaux. Il projette aussi mettre en œuvre le projet « chess in school », afin de faire entrer le jeu d'échecs dans les écoles, dans les programmes scolaires comme support d'apprentissage.

Guinée-Conakry

Un nouveau procès pourrait avoir lieu dans l'affaire de l'attaque de la résidence du président Alpha Condé, le 19 juillet 2011. La cour suprême a cassé l'arrêt de la cour d'assises de Conakry. Cette dernière avait condamné le commandant Alpha Oumar Boffa Diallo à la réclusion criminelle à perpétuité et Fatou Badiar à 15 ans de prison ferme. Ils avaient été reconnus coupables pour leur participation à l'attaque contre le domicile du président Alpha Condé. L'arrêt de la cour suprême intervient près de 4 ans après que le collectif des avocats des condamnés dans cette affaire avait interjeté appel de la condamnation de leurs clients. La Cour suprême estime que les condamnés ont fait l'objet de tortures et de traitements inhumains et dégradants, de leur arrestation à leur incarcération. La cour suprême a donc cassé et annulé l'arrêt de la cour d'assises pour violation de l'article 6 de la Constitution.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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