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Mardi 18 Juillet 2017 - 12:45

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Boko Haram

Des dignitaires de l'ethnie kanourie, majoritaire au sein de Boko Haram et dans le nord-est du Nigeria, ont exhorté les djihadistes à négocier avec le gouvernement pour mettre fin à leur insurrection sanglante, huit ans après le début du conflit, qui a fait plus de 20.000 morts. L'administration du précédent président, Goodluck Jonathan, avait à plusieurs reprises évoqué des pourparlers de paix avec les djihadistes et même un cessez-le-feu, jamais concrétisé. Son successeur, Muhammadu Buhari, n'a pour sa part montré aucune volonté d'apaisement depuis son arrivée au pouvoir en 2015, promettant au contraire d'écraser l'insurrection. Les tensions entre groupes ethniques existaient avant Boko Haram mais elles ont parfois exacerbé le conflit.

Nigeria

La lauréate du prix Nobel de la Paix Malala Yousafzaï, en visite au Nigeria, a rencontré des lycéennes de Chibok, libérées des mains de Boko Haram, et a appelé à la mise en place d'un plan d’« urgence » pour l'éducation dans ce pays. Selon l'Unicef, quelque 10,5 millions d'enfants ne vont pas à l'école au Nigeria et 60% d'entre eux sont des filles. En captivité depuis avril 2014, Malala s'est mobilisée dès l'été 2014 pour la libération des 106 lycéennes. A l'heure actuelle, 113 lycéennes de Chibok sont toujours retenues en otage par Boko Haram.

Cameroun

Les évêques camerounais ont annoncé qu'ils porteraient « plainte contre X pour assassinat » dans l'affaire de la mort de Mgr Jean Marie Benoît Bala, dont le corps avait été repêché dans des eaux au Cameroun début juin. Ce dossier sera confié à un collège d'avocats, qui représentera l’épiscopat dans la recherche de la vérité. Par ailleurs, le diocèse a affirmé avoir réceptionné lundi le corps du défunt et décidé de l'organisation de ses obsèques les 2 et 3 août à Bafia (centre), où l'évêque officiait. Le 2 juin, le corps de Mgr Bala, 58 ans, avait été repêché dans la rivière Sanaga, plus de 48 heures après sa disparition.

Somalie

L'accès à Internet a été rétabli lundi en Somalie, après une coupure de plus de trois semaines provoquée par un porte-conteneurs, sans doute le MSC Alice battant pavillon panaméen, dont l'ancre avait rompu le principal câble optique reliant ce pays de la Corne de l'Afrique au reste du monde. La plupart des 6,5 millions d'habitants du sud et du centre de la Somalie avaient vu leur accès à Internet coupé, ce qui s'était traduit par des pertes économiques estimées par le gouvernement à 10 millions de dollars par jour, depuis le 24 juin. L'Internet est précisément ce qui relie les Somaliens de l'extérieur à la Somalie. La Banque mondiale estime à 1,4 milliard de dollars par an le montant des versements de l'étranger, soit un quart du PIB national.

Libye

Les pays de l'UE se sont dotés de nouvelles règles pour pouvoir empêcher l'export vers la Libye de canots gonflables et moteurs hors-bord utilisés par les migrants cherchant à rejoindre l'Europe par la Méditerranée. Le but de ces mesures est de briser davantage « le business model » des passeurs et trafiquants d'êtres humains. Cette décision donne aux pays européens une base juridique pour empêcher l'exportation ou la fourniture de ces produits en Libye. Ces restrictions pourront s'appliquer y compris aux produits destinés à la Libye et ne faisant que transiter par l'UE. Le Conseil a assuré qu'elles n'empêcheront pas l'export ou la vente pour des utilisateurs « légitimes », comme les pêcheurs. Plus de 86.000 migrants sont arrivés depuis le début de l'année sur les côtes italiennes, après avoir pour la plupart transité par la Libye.

Niger

L'Union européenne a versé une aide de 10 millions d'euros (6,5 milliards de francs CFA) au Niger pour l'aider à juguler le flux de migrants clandestins ouest-africains vers l'Europe. Ce premier décaissement entre dans le cadre d'un programme financé sur le fonds fiduciaire d'urgence mis en place par l'UE en 2016, pour lutter contre la migration irrégulière et le trafic de personnes. Un second décaissement est programmé pour le quatrième trimestre 2017. Depuis le début de l'année, découvertes macabres et opérations de sauvetage de migrants sont devenues monnaie courante dans le désert. Pour lutter contre les trafiquants, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère rendant leurs crimes passibles de peines pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison. L'armée a multiplié les patrouilles contre les migrants. Mais ce durcissement semble loin de décourager les trafiquants.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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