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Mercredi 21 Février 2018 - 13:15

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Gabon

Le gouvernement a rompu le contrat avec l’actionnaire majoritaire de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Depuis, des forces de l’ordre ont réquisitionné les locaux de la SEEG, filiale de Veolia détenue à 51% par l’entreprise française, mettant de facto un terme au management de Veolia. Une fin de contrat émaillée de controverses. Pour sa part, Veolia estime qu'il s'agit ici d'une rupture unilatérale de contrat sans fondement juridique, au mépris de la loi. Veolia, présent au Gabon depuis 1997, avait signé mi-2017 avec l'Etat un avenant au contrat initial qui les liait pour 20 ans. Cet avenant prolongeait de cinq ans le partenariat entre les deux parties pour une période de transition, tout en ouvrant la porte à des renégociations des termes du contrat initial. Celles-ci sont aujourd'hui au cœur de la polémique.

Togo

Après la première journée du dialogue politique national à Lomé, quarante-cinq des 92 personnes arrêtées et emprisonnées au Togo suite à leur participation aux manifestations contre le régime vont bénéficier d’une grâce présidentielle. Les autres prisonniers verront leurs cas examinés par la justice, cas par cas. Quant aux sept militants de l’opposition encore détenus dans le cadre des enquêtes sur l’incendie des marchés de Lomé et de Kara, ils seront traduits « devant les tribunaux » pour étude d’une demande de liberté provisoire. L’opposition a demandé une suspension des préparatifs pour les élections législatives et locales, requête que le gouvernement « a accepté de considérer » et il « donnera suite à cet effet, lors de la prochaine réunion » qui aura lieu vendredi 23 février en présence du président du Ghana.

Burundi

Plus de 5 millions de Burundais, soit plus qu'attendu, se sont inscrits sur les listes électorales pour le référendum constitutionnel controversé prévu en mai et les élections générales de 2020. A l'issue de la période d'inscription, « au total 5 000 742 personnes » se sont enregistrées, dont les membres de la diaspora. Cette inscription concernait les Burundais qui seront en âge de voter en mai pour le référendum mais aussi ceux qui ne deviendront majeurs qu'en 2020 pour les élections générales prévues cette année-là. La commission n'attendait pas plus de 4,5 millions d'inscrits. De son côté, l’opposition a dénoncé l’enrôlement forcé des électeurs, essentiellement dans les zones rurales, tout au long de ce processus, qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunzinza de rester au pouvoir jusqu’en 2034.

Cameroun

Depuis le début de l’année, le marché chinois boude le bois camerounais, à cause des prix jugés plus élevés depuis l'augmentation de la taxe à l'export. Cette réticence des importateurs chinois est consécutive à l’augmentation du prix du bois camerounais sur le marché, suite à la décision prise par le gouvernement, dans le cadre de la loi des Finances 2018, de revaloriser la taxe à l’exportation du bois en grumes. Face à cette augmentation de leurs charges d’exportation (entre 2016 et 2018, la taxe à l’exportation du bois en grumes au Cameroun est passée de 17,5% à 30%), les exploitants forestiers locaux ont revu à la hausse les prix de leurs produits, ce que ne semblent pas apprécier les importateurs chinois. Cette décision d’accroitre les recettes fiscalo-douanières pourrait plutôt créer un effet boomerang, si les acheteurs chinois continuent de bouder l’origine Cameroun.

Côte d'Ivoire

La Côte d’Ivoire va émettre des obligations de 35 milliards FCFA sur le marché financier. Cette émission devrait permettre à l’Etat ivoirien de mobiliser les ressources, en vue de couvrir les besoins de financement du budget 2018, estimé à plus de 6700 milliards FCFA. Les détails de l’opération indiquent que les titres émis seront remboursés dans trois ans, avec un taux d’intérêt de 5,70%. En 2017, la Côte d’Ivoire avait déjà réussi à mobiliser 1348,8 milliards FCFA, soit 52 milliards de plus que les 1296 milliards FCFA initialement prévus. Cette année, le pays souhaite mobiliser 1310 milliards FCFA pour financer la réalisation des grands projets prévus dans le budget de l’Etat.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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