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Lundi 17 Décembre 2018 - 13:16

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Mali

Le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, a annoncé de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité à Tombouctou. Au total, trois cent cinquante éléments supplémentaires de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale seront bientôt déployés dans la ville ainsi que dans la région du même nom, après une montée de l’insécurité qui inquiète la population. Le chef du gouvernement a également annoncé « l’accroissement des moyens logistiques des forces de sécurité, la création prochaine d'un corps de gardes-frontières » et « la création, en 2019, de la région militaire de Taoudéni », une région administrative récemment créée. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg. Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement, en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire qui se poursuit actuellement.

Côte d’Ivoire

Des incidents se sont produits, le 16 décembre, lors des élections municipales à Port-Bouet, une des communes d'Abidjan, et à Grand-Bassam. Le calme règne dans les quatre autres communes et deux régions de Côte d'Ivoire où les scrutins locaux avaient été annulés après le vote du 13 octobre. L'enjeu politique est faible pour ces scrutins partiels qui ne modifieront pas l'équilibre issu du scrutin du 13 octobre, largement remporté par le parti présidentiel, le RHDP, mais où le principal parti d'opposition, le PDCI, avait néanmoins fait un bon score. C'est surtout le bon déroulement du scrutin qui est au centre de l'attention, alors que les élections du 13 octobre avaient été marquées par des violences ayant occasionné au moins cinq morts et des accusations de fraudes dans une centaine de sites.

Centrafrique

Le président Faustin-Archange Touadéra a limogé son ministre des Affaires étrangères en poste depuis 2016, Charles-Armel Doubane, et l'a remplacé par une femme, Sylvie Baïpo-Temon, analyste financière. Considéré comme un francophile plutôt réticent à l'implantation de plus en plus grande de la Russie en Centrafrique, Charles-Armel Doubane n'avait pas assisté, à Bangui, au défilé du 1er décembre célébrant le 60e anniversaire de l'indépendance de son pays, ancienne puissance coloniale française. Il avait suivi en cela l'appel au boycott de cette cérémonie lancé par le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, « par respect pour les victimes » d'un massacre de civils commis par un groupe armé, le 15 novembre, à Alindao (centre), qui avait fait près de cent morts, selon Amnesty International.

Rwanda

Au moins deux soldats et plusieurs rebelles ayant traversé la frontière depuis la République démocratique du Congo (RDC) ont été tués dans une attaque menée par ces derniers, a annoncé le président rwandais, Paul Kagame. L'armée rwandaise a attribué l'attaque, menée le 9 décembre dans le district de Rubavu (ouest), aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, des rebelles hutu rwandais présents dans l'est de la RDC depuis 1994. Il s'agit de la première attaque depuis plus d'un an de la part de ces rebelles basés en RDC, où des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales doivent avoir lieu le 23 décembre. « Nous cherchons des clarifications et la coopération de la part des autorités congolaises », a-t-il ajouté.

Madagascar

Plus de dix millions de Malgaches sont appelés mercredi à élire leur président lors d'un scrutin aux allures de règlement de comptes entre les deux hommes qui monopolisent, depuis plus de dix ans, la vie politique du pays, un des plus pauvres du continent africain. Leur passif est très lourd. Élu chef de l'État en 2002, Marc Ravalomanana a été contraint à la démission sept ans plus tard par une série de violentes manifestations soutenues par Andry Rajoelina. Maire de la capitale Antananarivo, ce dernier avait alors été installé par l'armée à la tête d'une présidence de transition. Les deux rivaux ont été interdits de candidature pour l'élection de 2013, dans le cadre d'un accord destiné à mettre un terme aux crises à répétition qui ont agité la Grande île depuis son indépendance en 1960. Lors du premier tour, le 7 novembre, Andry Rajoelina, 44 ans, a pris un léger avantage en recueillant 39,23% des suffrages, contre 35,35% à Marc Ravalomanana, 69 ans.

Sénégal

Les candidats à la présidentielle du 24 février prochain ont jusqu’au 26 décembre pour déposer leur dossier qui sera ensuite validé par le Conseil constitutionnel. Pour le moment, une douzaine de prétendants a effectué le dépôt, notamment le président Macky Sall et la figure montante de la politique sénégalaise, Ousmane Sonko. Deux candidats l’ont fait ce 17 décembre, deux cas particuliers car ils seront absents mais solidaires : Karim Wade et Khalifa Sall. La presse les présente comme les outsiders les plus sérieux face à Macky Sall. Mais Khalifa Sall pourrait être définitivement condamné à cinq ans de prison ferme jeudi. Karim Wade, en exil au Qatar, est lui menacé par les autorités, en cas de retour, d’aller directement en prison s’il ne paie pas son amende de deux cents millions d’euros. Face à ces situations exceptionnelles, les deux hommes ont décidé de se soutenir. Leurs mandataires iront donc ensemble déposer leurs dossiers de candidature au Conseil constitutionnel.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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