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Jeudi 17 Janvier 2019 - 14:20

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Libye

Au moins cinq personnes ont été tuées et  vingt autres blessées dans de nouveaux combats entre des milices rivales, le 16 janvier, au sud de la capitale libyenne, faisant voler en éclats un accord de cessez-le-feu conclu en septembre dernier sous l'égide de l'ONU. Les combats ont repris en dépit d'un avertissement de la mission de l'ONU en Libye (Manul) qui a mis en garde contre toute violation de l'accord de trêve de septembre. « Toute partie qui initie une confrontation sera tenue pleinement responsable », a averti la Manul. L'armée nationale libyenne a annoncé parallèlement, le même jour, avoir lancé une opération militaire pour « purger le sud des groupes terroristes et criminels ». Entre fin août et début septembre, des combats opposant des groupes armés venant d'autres villes de l'ouest libyen et des milices tripolitaines ont fait au moins cent dix-sept morts et plus de quatre cents blessés.

Cameroun

Plusieurs associations, dont Reporters sans frontières (RFS) et la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme, ont demandé à Paris la libération de l'ancien patron de la radio et télévision publique camerounaise, incarcéré à Yaoundé depuis trente mois. Amadou Vamoulké avait été arrêté en juillet 2016 et placé en détention provisoire pour « détournement de fonds publics ». Aucun élément à charge ni aucun témoin n'ont été apportés par l'accusation depuis le début de son procès dont la plupart des quinze audiences qui se sont déjà tenues n'ont duré qu'une poignée de minutes. Le journaliste doit comparaître le 22 janvier pour la seizième fois en un an et demi. RSF a annoncé la saisine du groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU pour obtenir sa libération. « Après deux ans et demi derrière les barreaux sans avoir été condamné, le caractère arbitraire de la détention ne fait aucun doute », estime Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF.

Ethiopie

Le pays a déployé des soldats contre une faction armée d'un groupe d'opposition récemment légalisé qui braque des banques et attaque des habitants de la région d'Oromia, dans l'ouest. Les autorités ont arrêté huit cent trente-cinq membres armés du Front de libération des Oromo (OLF) impliqués dans les troubles. Ces troubles dans le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique sont le dernier défi en date auquel est confronté le Premier ministre, Abiy Ahmed, qui, depuis son arrivée au pouvoir l'année dernière, a réussi à rallier les Éthiopiens à ses réformes spectaculaires alors même que les violences interethniques faisaient rage. Ces changements concernent notamment des groupes d'opposition comme l’OLF qui a été autorisé à revenir en Éthiopie après avoir signé un accord de paix en août dernier.

Côte d’Ivoire

Le groupe star de la musique ivoirienne, Magic System, a annoncé une tournée en 2019 pour « appeler à l'apaisement » en vue de l'élection présidentielle de 2020. Le groupe, qui a fêté ses 20 ans en 2017, fera une tournée, en partenariat avec l'Union européenne, dans le pays profond. « Nous voulons passer un message d'union et d'unité. Une élection ce n'est pas forcement la guerre », a souligné le leader de ce groupe, Salif Traoré, dit A'Salfo, appelant les hommes politiques à tenir « des discours responsables, dépourvus de haines ». « La Côte d'Ivoire ne doit plus revivre ce qu'elle a connu, il y a dix ans », a-t-il insisté, évoquant la crise post-électorale qui a fait trois mille morts en 2010-2011. De nombreux Ivoiriens et des observateurs craignent des troubles pour la présidentielle de 2020, alors que la scène politique du pays est en pleine recomposition.

Niger

Peter Maurer a annoncé l'ouverture prochaine d'un bureau du Comité international de la croix rouge (CICR) à Tillabery, sur la frontière entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali après s’être rendu à Diffa et Agadez pour évaluer les besoins humanitaires. Comparant la réalité du terrain et l'attention de la communauté internationale pour la région, le président du CICR a estimé que cette « attention est insuffisante ». Il promet dès lors de parler à différentes instances internationales (forum économique mondial, réunion du conseil des droits de l'homme...) des problèmes du Sahel et surtout de l'importance « d'une action humanitaire et de développement plus poussée ».

Egypte

La Banque chinoise d’import-export (China Eximbank) a accordé à l’Egypte un prêt de 1,2 milliard de dollars destiné à financer la construction d’une ligne de métro léger, longue de 68 km, reliant Le Caire à la nouvelle capitale administrative. Quatre cent soixante et un millions de dollars serviront à financer les infrastructures et sept cent trente-neuf millions de dollars seront affectés à l’acquisition du matériel roulant. Le taux d’intérêt qui sera appliqué à ce prêt, dont la durée de remboursement s’étale sur cinq ans, est de 1,8%. Cinq entreprises publiques et trois privées participent à la construction du réseau du métro léger dans un délai de deux ans. Le projet de construction d’une nouvelle capitale administrative, dont le coût global s’élève à quelque quarante-cinq milliards de dollars, avait été annoncé, en mars 2015, par le gouvernement égyptien.

Afrique

Le cabinet Henley & Partners a publié son classement 2019 des passeports les plus puissants. Encore une fois, le podium mondial est dominé par le Japon alors qu’aucun pays africain ne figure dans le top 10. Sur le continent, le top 5 est dominé par les Seychelles (27e mondial), Maurice (51e mondial), l’Afrique du Sud (53e mondial), le Botswana (82e mondial) et la Namibie (68e mondial). Quant au classement des cinq derniers du continent, il est composé de l’Ethiopie (96e mondial), de la Libye et du Soudan du Sud (97e mondiaux), du Soudan (99e mondial), de l’Erythrée (100e mondial) et de la Somalie (103e mondial). Notons que la plus grande progression a été réalisée par la Guinée équatoriale dont le classement a évolué de trois places.

Sénégal

Le pays dispose désormais d'un Train express régional (TER) qui fonctionne au courant électrique. Le TER va répondre aux besoins des déplacements d'environ 124 000 passagers et va générer six mille emplois directs et indirects. L'infrastructure a un coût global de cinq cent soixante-huit milliards francs CFA. La Banque islamique de développement a contribué à hauteur de cent quatre-vingt-dix-sept milliards francs CFA, la coopération française cent trente-trois milliards, la Banque africaine de développement cent vingt milliards et l'Etat du Sénégal cent vingt-quatre milliards. Le TER devrait commencer les trajets commerciaux dans six mois. En attendant, des séries de tests sont prévues pour que la population s'adapte à cette nouvelle infrastructure.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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