Brigade spéciale d'intervention : lancement des opérations militaires contre les FDLR

Mardi 10 Décembre 2013 - 18:07

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Les rebelles ougandais de l’ADF/NALU, les milices locales actives en Ituri dans la province orientale dont la FRPI de Cobra Matata sont aussi la cible de la brigade spéciale d’intervention qui veut à en découdre une fois pour toute.

Après plusieurs mises en garde et des appels incessants au dépôt des armes aux milices et autres groupes armés qui pullulent dans l’Est du pays, la Monusco vient de décider de passer à l’offensive. Dans la région de Kalembe à quelques centaines de kilomètres au nord de Goma (Nord-Kivu), les unités de la brigade spéciale d’intervention sont à pied d’œuvre depuis le lundi 9 décembre. Ces soldats sont, en effet, aux trousses des éléments de la Force de libération du Rwanda (FDLR) qui représentent un danger permanent pour les populations locales et une source d’instabilité pour le Nord-Kivu.

Pour le commandant des forces de la Monusco, le général Dos Santos Cruz qui a annoncé la nouvelle ce mardi 10 décembre, il s’agit de neutraliser tous les groupes armés nationaux et étrangers encore actifs dans la région avec comme priorité militaire, les FDLR. Ces rebelles hutus rwandais disséminés à travers le Nord-Kivu seront pourchassés jusqu’à leur dernier retranchement à l’instar du M23 qui ne représente plus aujourd’hui qu’un vieux souvenir. Il s’agit, en fait, d’un vaste plan qui a pour finalité, du moins dans l’immédiat, de libérer la route Kitshanga-Kalembe-Pinga longtemps insécurisée par la présence des coupeurs de route.

Cobra Matata dans le collimateur

Toutefois, comme l’a indiqué le chef militaire de la Monusco, des dispositions seront prises pour sécuriser les frontières communes entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda pendant le déroulement de cette traque. La Monusco tient à éviter que cette opération ne donne lieu à des incompréhensions entre ces trois États voisins. « Nous avons déjà intensifié les patrouilles et des observations le long de la frontière et nous planifions des actions contre toute position des rebelles le long de la frontière », explique une source onusienne. Outre les FDLR rwandais, les rebelles ougandais de l’ADF/NALU actifs au sud d’Irumu, sont aussi dans le collimateur de la Monusco. Les milices locales actives en Ituri dans la province orientale sont aussi la cible de la brigade spéciale d’intervention qui veut à en découdre une fois pour toute. Le requiem peut d’ores et déjà être chanté pour la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata qui sévit dans la collectivité de Walendu Bindi dans le territoire d’Irumu.

Une action musclée à mener conjointement entre la Monusco et les Fardc est en train d’être préparée pour mettre hors d’état de nuire cette milice locale responsable de plusieurs exactions sur la population sur fond de violations intempestives des droits de l’homme. Le chef de l’État, on se le rappelle, avait promis que l’armée allait désarmer par la force tous les autres groupes armés s’ils ne se rendaient pas. Face à l’obstination de Cobra Matata à continuer à perpétrer l’insécurité dans la région, les Fardc et la Monusco n’ont d’autre alternative que d’user de la force pour obtenir gain de cause. D’autres groupes armés sont aussi concernés par cette action musclée à l’instar des Maï-Maï Simba de Paul Sadala alias Morgan et de la FLPC actifs respectivement dans les territoires de Mambas et d’Aru.

 

Alain Diasso