Burkina Faso : au moins vingt-neuf personnes tuées dans le nord du pays

Lundi 9 Septembre 2019 - 14:41

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Deux attaques ont ensanglanté, le 8 septembre, deux localités de la province du Sanmatenga, dans le nord du pays. Le bilan provisoire fait état d'au moins vingt-neuf morts et six blessés, évacués dans les centres de santé, pour une prise en charge appropriée.

Le 8 septembre, un véhicule de transport de marchandises, dans lequel se trouvaient également des passagers, a sauté sur une mine artisanale faisant une quinzaine de morts et six blessés. Selon une source sécuritaire, les victimes de l’attaque qui s’est déroulée entre les localités de Guendbila et Barsalogho, aux environs de 12 h, étaient en majorité des commerçants. Le camion a été complètement détruit, d'après des témoins. Des renforts militaires ont été déployés sur place et des opérations de ratissage sont en cours, à en croire le gouvernement.

A une cinquantaine de kilomètres, dans la même région, une autre attaque a été perpétrée par des individus armés non identifiés visant un convoi de vivres destinés à la population de Kelbo et des environs. Les vivres du Programme alimentaire mondial étaient sous escorte des forces de défense et de sécurité jusqu’à la commune de Dablo. « Face au mauvais état de la route, le contenu du camion a été transféré sur les tricycles pour sa destination finale », explique une source sécuritaire.

Le gouvernement a indiqué que cette attaque, perpétrée par des terroristes, a fait quatorze morts parmi les conducteurs de tricycles et d’importants dégâts matériels. De source sécuritaire, les assaillants ont emporté une partie des vivres après le forfait.

Suite à ces événements tragiques, le gouvernement invite les transporteurs à se conformer aux consignes de sécurité et s’assurer de la praticabilité des voies par une collaboration avec les forces de défense et de sécurité.

Le Burkina Faso est pris, depuis quatre ans et demi, dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à Al-Qaida et d’autres au groupe Etat islamique.

Depuis début 2015, les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est, ont fait plus de cinq cent soixante-dix morts, selon un décompte de l’AFP.

L’armée burkinabè qui subit de lourdes pertes – l’attaque la plus meurtrière a fait vingt-quatre morts en août – semble incapable d’enrayer les attaques, tandis que la menace, d’abord concentrée dans le nord, touche plusieurs autres zones du pays, dont les régions de l'est et de l’ouest. Ces violences ont provoqué des exodes massifs, notamment dans le nord du pays.

Josiane Mambou Loukoula

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