Burkina Faso : Edem Kodjo nommé envoyé spécial de l’UA pour le pays

Mardi 4 Novembre 2014 - 13:00

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L’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, a été nommé le 4 novembre en qualité d’envoyé spécial de l’UA pour le Burkina Faso,  selon un communiqué de l’organisation continentale rendu public le même jour.

« La nomination de M. Kodjo s’inscrit dans le cadre des efforts de l’UA visant à faciliter le règlement de la crise que connaît le Burkina Faso, notamment à travers la mise en place rapide d’une transition civile, démocratique et consensuelle devant déboucher sur la tenue, le plus tôt possible, d’élections libres régulières et transparentes », précise l’UA. À ce niveau de responsabilité, Edem Kodjo coordonnera les efforts conjoints de l’UA, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), des Nations unies et d’autres acteurs internationaux concernés.

Edem Kodjo, il faut le rappeler, dispose d’une riche expérience politique et diplomatique. Il a occupé de hautes fonctions dans son pays, ayant notamment été ministre des Finances et ministre des Affaires étrangères de 1976 à 1978, ainsi que Premier ministre de 1994 à 1996. Il a également occupé le poste de secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), de 1978 à 1983.

La nécessité d’avoir un envoyé spécial au Burkina-Faso dont l’avenir est encore incertain n’est pas une première action engagée par l’UA pour que ce pays retrouve l’ordre constitutionnel après le départ forcé du pouvoir de l’ex-président, Blaise Compaoré. Lundi par exemple, l’organisation panafricaine a donné un ultimatum de 15 jours à l’armée burkinabé pour rendre le pouvoir aux civils, après que le lieutenant-colonel Isaac Zida a pris vendredi la tête de l’autorité de transition.

Quant à la nomination de l’envoyé spécial de l’UA pour le Burkina-Faso, elle intervient alors qu’une mission conjointe des Nations unies, l’Union africaine et la Cédéao, dirigée par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas séjourne dans le pays. Dans un communiqué, le chef de cette mission explique poursuivre « ses consultations avec toutes les parties prenantes dans la crise politique dans ce pays, afin de trouver rapidement une issue conforme à la constitution nationale ».

À Ouagadougou, la mission conjointe a rencontré les principaux acteurs de la crise actuelle y compris les organisations de la société civile, l’opposition politique ainsi que la hiérarchie militaire. Ibn Chambas a également consulté le président ghanéen, John Dramani Mahama, également président en exercice de la Cédéao.

Encouragée par les engagements des acteurs politiques burkinabés à œuvrer à l’organisation d’une transition conforme à la Constitution, la mission conjointe a réitéré son appel à tous afin que la sécurité des biens et des personnes soit assurée. Du reste, le représentant spécial du secrétaire général a assuré que la communauté internationale « continuera à apporter son soutien aux efforts des acteurs burkinabés impliqués dans la recherche d’une solution constitutionnelle à la crise ».

 

 

Nestor N'Gampoula