Burkina Faso : le pays toujours dans l’attente d’un civil qui dirigera la transition pendant un an

Jeudi 6 Novembre 2014 - 14:15

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Les pourparlers menés le 5 novembre à Ouagadougou par les présidents ghanéen, nigérian et sénégalais ont débouché sur un accord de principe dans le cadre de cette transition. Seulement, ils  n’ont pas permis de désigner celui ou celle qui dirigera la transition selon les exigences de la Communauté internationale.

Au cours de la rencontre, le Ghanéen John Dramani Mahama, président en exercice  de la Cédéao, Goodluck Jonathan et  Macky Sall ont demandé aux acteurs de la crise à vite trouver un terrain d’entene. Après plusieurs tractations, les forces armées, partis politiques, société civile, chefs religieux et traditionnels se sont finalement accordés sur « la formation d’un gouvernement de transition pour une période d’un an » et « l’organisation des élections présidentielles et législatives d’ici novembre 2015 ». Toutes les parties se sont également entendues sur la nécessité de « la nomination urgente, par consensus d’une éminente personnalité civile pour présider la transition ». Elles ont aussi convenu de rétablir immédiatement la Constitution suspendue par l’armée, « permettant au Conseil constitutionnel de déclarer la vacance du pouvoir et d’annoncer le processus de mise en place d’un gouvernement de transition », selon un communiqué. Le texte prévoit aussi, « la conduite de consultations inclusives entre les leaders des partis politiques, les représentants de la société civile, les leaders religieux et traditionnels, ainsi que les forces armées nationales afin d’arrêter la structure et la composition des organes de transition ».

Rappelons que l’Union africaine (UA) avait menacé le Burkina Faso de sanctions si les militaires, qui se sont emparés du pouvoir vacant après la démission forcée de Blaise Compaoré, le 31 octobre, ne remettaient pas le pouvoir aux civils d’ici deux semaines. La situation au Burkina Faso devrait être examinée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest  lors d’un sommet extraordinaire organisé du 6 au 7 novembre à Accra, au Ghana.

Yvette Reine Nzaba