Burkina Faso : les Etats-Unis n’envisagent pas de sanctions contre Ouagadougou

12-11-2014 20:00

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L’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo Mushin, a déclaré le mercredi 12 novembre dans la capitale burkinabé que son pays ne comptait pas pour l’instant engager des sanctions à l’encontre du Burkina Faso, même si le lieutenant-colonel Isaac Zida ne veut pas céder le pouvoir aux civils.

« Les Etats-Unis n’envisagent pas, pour l’instant, de sanction à l’encontre du Burkina Faso, gouverné par des militaires après la démission de Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier, à la suite d’une forte pression de la rue contre le projet de changement de l’article 37 de la Constitution », a déclaré le diplomate. Tulinabo Mushin a donné la position officielle de Washington sur la crise au Burkina Faso après avoir rencontré le chef de transition, le lieutenant-colonel Isaac Zida.

« Il est trop tôt de parler de sanctions. Nous, nous sommes là, comme l’avons dit au lieutenant-colonel, aussi longtemps qu’il y a des progrès », a ajouté l’ambassadeur sachant que le Burkina Faso est toujours l’objet de préoccupation à l’international, après que Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir par le peuple. « Quand il y a progrès, on ne peut pas commencer à parler de sanctions », a poursuivi Tulinabo Mushin qui a en outre exhorté l’armée à « un transfert rapide du pouvoir à une autorité civile ». Il a précisé que la transition doit être régie par l’ordre constitutionnel avec l’objectif d’organiser des élections en 2015.

Notons que pour le moment, les négociations entre l’armée, la société civile et les partis d’opposition commencent à porter leurs fruits. Une charte a été mise en œuvre et mardi les militaires ont fait part de leurs amendements aux différentes parties qui tentent de régler la crise.

 

 

Nestor N'Gampoula