Burundi: la communauté internationale exige des élections libres et transparentes

Samedi 9 Mai 2015 - 15:15

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Le président sortant Pierre Nkurunziza a déposé officiellement sa candidature pour un troisième mandat le 8 mai dernier, malgré les manifestations de la rue. La mission électorale des Nations unies dans le pays insiste sur la poursuite des discussions entre pouvoir et opposition.

En faisant acte de candidature ce 8 mai, le président sortant Pierre Nkurunziza est le premier des candidats attendus pour la prochaine présidentielle au Burundi. Nkurunziza a indiqué que la situation actuelle dans le pays n’empêche pas la Commission électorale nationale de tenir son pari. «Je vous promets que les élections vont bien se dérouler », a déclaré à la presse Pierre Nkurunziza, cité par l’Agence France Presse (AFP).

Certains opposants à la candidature du président sortant, ont annoncé qu’ils vont participer quand même au scrutin prévu le 26 juin 2015. Le collectif hostile au troisième mandat a fait savoir qu’il boycottera le processus électoral et ses représentants qui ont pris part aux négociations du vendredi 8 mai sous l’égide de l’ONU, ont décidé de quitter la table de discussions.

Cette impasse politique au Burundi continue de mobiliser la communauté internationale. L’Union africaine (UA) a recommandé la semaine dernière le décalage du calendrier électoral. « On ne peut pas aller dans un pays, rencontrer des réfugiés qui fuient, et dire, nous allons observer les élections », a déclaré la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma. « Dans l'état actuel des choses, je ne vois même pas comment des élections peuvent avoir lieu », a-t-elle insisté.

Pour éviter l’escalade des violences et le risque d’une guerre civile, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda a prévenu vendredi qu'elle « surveillera de près » la crise au Burundi, où plane la menace de violence partisane. « Mon bureau surveillera de près l'évolution de la situation au Burundi dans les semaines à venir et recensera tout acte d'incitation ou de recours à la violence », a averti Fatou Bensouda.

Ce petit pays d’Afrique connait de violentes manifestations depuis l’annonce le 25 avril de la candidature pour un troisième mandat de son président sortant Nkurunziza. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, plus de cinquante mille Burundais ont déjà fui dans les pays voisins notamment en République démocratique du Congo, en Tanzanie et surtout  au Rwanda.

Fiacre Kombo