Burundi : L’UE se dit prête à améliorer ses relations avec le gouvernement

16-11-2017 14:15

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Une délégation des parlementaires francophones est attendue prochainement à Bujumbura, la capitale burundiase, pour discuter des relations entre les deux parties, a annoncé, le 15 novembre, l’ambassadeur de France dans le pays, Laurent Delahousse.

Le diplomate français au Burundi, reçu en audience par le président de l’Assemblée nationale, Pascal Nyabenda, a assuré à l’issue de leur rencontre que l’Union européenne (UE) ne ménagera aucun effort pour rendre « meilleures » les relations entre les deux parties. « Avec nos collègues de l’UE, nous avons tous une approche commune avec certes des styles différents. Mais nous avons la même approche. Elle consiste à vouloir améliorer nos relations avec le Burundi et à indiquer aux autorités burundaises et aux représentants du Burundi les circonstances, les sujets et dans certains cas, les conditions pour permettre à ces relations de devenir aussi belles que possibles », a-t-il affirmé.

Le président de l’Assemblée nationale s’est, quant à lui, réjoui de ce que l’ambassadeur de France sera parmi les personnalités qui vont aider son pays à accueillir les membres de la délégation de la Francophonie. « Ce sera presqu’une première, car le Burundi ne participe que comme observateur aux assises tenues par cette Assemblée générale de la Francophonie depuis 2015 et avec l’impossibilité de se faire élire aux postes électifs de cette Assemblée générale », a-t-il déclaré. Pascal Nyabenda faisait allusion aux sanctions prises par l’Organisation internationale de la Francophonie contre le Burundi après avoir suspendu sa coopération avec ce pays du fait des violences post-électorales maintes fois dénoncées par la communauté internationale.

« Depuis, nous n’avons cessé de demander à l’Assemblée générale de la Francophonie de lever ces sanctions contre l’Assemblée nationale en indiquant aux membres que la situation qui a prévalu au Burundi en 2015 s’est nettement améliorée aujourd’hui. Nous leur avons constamment demandé de venir au Burundi pour faire eux-mêmes ce constat et c’est ce qu’ils vont faire la semaine prochaine », a expliqué M. Nyabenda.

L’ONU et les ONG estiment que depuis avril 2015, la crise politique burundaise a déjà fait entre 500 et 2 000 morts, et poussé des milliers de Burundais à l’exil. Le processus de sortie de crise étant en panne, l’UE, premier bailleur de fonds du pays, avait pris des sanctions financières contre le gouvernement qui rejette tout dialogue inclusif.

 

Nestor N'Gampoula

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