Burundi : Michel Kafando invite les acteurs politiques à opter pour un dialogue inclusif

Mercredi 20 Février 2019 - 12:00

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L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le pays a lancé son appel, le 19 février, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation burundaise.

Le dialogue inclusif inter-burundais demeure la seule option viable pour un règlement durable de la crise politique, selon l’envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, qui a pris part à la réunion stratégique du Conseil de sécurité. Cette concertation, estime-t-il, permettra la tenue des élections en 2020 dans un environnement apaisé.

Parlant de l’atmosphère politique du Burundi, Michel Kafando a rappelé que le président Pierre Nkurunziza avait déjà réitéré, le 22 décembre 2018, sa décision de ne pas solliciter un nouveau mandat en 2020. Et que, la demande de reconnaissance officielle du nouveau parti de l’opposition, notamment le Congrès national pour la liberté, avait aussi été agréée le 14 février par le gouvernement. Ce qui présage déjà, d'après lui,  les signes de paix future dans le pays.

« J’encourage le gouvernement à continuer dans ce sens et l’exhorte à plus d’exclusivité, notamment dans le cadre des discussions en cours sur l’adoption d’un nouveau code électoral », a-t-il dit, insistant sur le fait que la situation des droits de l’homme doit être une préoccupation au Burundi, malgré le fait que la situation humanitaire s’est améliorée dans le pays depuis 2017, sauf dans certaines parties, en particulier dans les provinces frontalières de l’est et du nord-est. 

« Environ un million et demi de personnes restent cependant menacées par l’insécurité alimentaire du fait des difficultés socio-économiques persistantes », a fait savoir Michel Kafando, tout en signifiant qu’au 31 décembre 2018, les Nations unies estimaient à cent quarante mille, le nombre de personnes déplacées et à plus de trois cent quarante-sept mille, le nombre de réfugiés burundais encore présents dans les pays voisins. Alors que les statistiques étaient en baisse par rapport aux trois cent quatre-vingt mille réfugiés, en novembre dernier.

Notons que l’envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU s’était rendu au Burundi, du 20 au 29 janvier. L’objectif de la mission était de s’entretenir avec le président Pierre Nkurunziza et les autorités burundaises, notamment sur les conclusions de la réunion du Conseil de sécurité du 21 novembre 2018. Ceci, pour réaffirmer à la veille du sommet de la Communauté de l’Afrique de l’est, le soutien des Nations unies au processus inter-burundais. Malheureusement, ces entretiens n’ont pu avoir lieu.

Rock Ngassakys

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