Burundi: Pierre Nkurunziza multiplie des stratégies pour sortir de la crise

Samedi 22 Juillet 2017 - 14:00

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Soucieux de la situation qui prévaut dans son pays, le président burundais, Pierre Nkurunziza, a résolu de relancer le projet d’accord de sortie de crise, initié par la médiation de l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa. Pour ce faire, il s’est rendu le 20 juillet en Tanzanie pour prendre connaissance du contenu de ce projet.

Au cours de cette visite, axée sur la préparation d’une nouvelle tentative de relance du dialogue interburundais, le président Pierre Nkurunziza a également rencontré à Ngara, notamment dans le nord-ouest de la Tanzanie, le président John Magufuli.    

Ce projet de sortie de crise comprend quelques recommandations clés à savoir : la reconnaissance du mandat de Pierre Nkurunziza jusqu’en 2020; l’application de l’accord d’Arusha et le respect de la Constitution pour les élections de 2020; l’ouverture de l’espaces de libertés politiques de 2017 à 2020; la levée des mandats d’arrêts qui visent les opposants et les acteurs de la société civile en exil.

En effet, dans l’esprit de cette rencontre, Pierre Nkurunziza devait préciser sa position et faire des concessions afin d’espérer avoir une résolution commune lors de cette dernière session de dialogue prévue pour mi-août à Arusha, en Tanzanie.

Selon le porte-parole de la présidence burundaise, au terme de leur rencontre qui a eu lieu après trois reports, les deux présidents ont appelé les réfugiés burundais à retourner chez eux. « S’il arrivait que le Burundi s’engage sur une autre Constitution, personne ne pourra venir dicter ce qu’il faut faire », a-t-il souligné, avant de reconnaitre qu’une deuxième tentative de dialogue avait échoué après le sommet de Dar-es-Salaam, notamment au mois de juin. Alors que les services de sécurité ougandaises étaient en train d’être déployés pour sécuriser Pierre Nkurunziza.

 « Sachant le que le 26 juillet prochain, le facilitateur de cette médiation, Benjamin Mkapa, ainsi que le nouvel envoyé spécial, Michel Kafando, devront s’exprimer devant le conseil de sécurité de l’ONU sur la question », a-t-il signifié.

Notons que, du côté de l’opposition, cette crise serait liée à un fait à savoir : l’absence d’élections crédibles. Ainsi, le seul remède à cette crise serait l’organisation des élections crédibles et, celles-ci ne devraient pas être organisées par le président Nkurunziza et son régime.

 

Rock Ngassakys

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