Business meeting : des engagements atteignant le milliard de dollars US

Samedi 9 Novembre 2013 - 14:51

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Le ministre de l’Agriculture et développement rural, représentant personnel du Premier ministre empêché, Jean chrysostome Vahamwuiti, est arrivé à cette estimation globale au terme des déclarations d’engagements d’une dizaine de bailleurs, en l’occurrence la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), l’Usaid (coopération américaine), l’Union européenne (UE), le Fida, la Belgique, la Koika (coopération sud-coréenne), le Groupe Fleurette et la Fédération des entreprises du Congo.

La plupart de ces bailleurs mènent déjà des programmes dans le monde agricole congolais. Le cas du plus gros partenaire de la RDC, la Banque mondiale. Elle dispose d'un portefeuille agricole estimé à 390 millions de dollars US, répartis dans plusieurs projets. L’Usaid, très présente aussi dans le secteur agricole en RDC, attend plus de détails avant de se prononcer. Pour la BAD, les financements consacrés à la zone rurale sont estimés à l’équivalent de 360 millions d’unité de compte. La Belgique, l'UE et d'autres partenaires au développement attendent les résultats des pourparlers pour avancer des chiffres. Il y a aussi des groupes comme Fleurette qui annoncent des investissements substantiels.

Mais le grand défi derrière tout ces engagements est de passer à la phase de l’exécution. « Nous avons déjà un document pour relancer l’agriculture, mais il faut que tout le monde mette la main dans la poche. Vous avez constaté la forte mobilisation de tout le gouvernement sur cette affaire. Rien que dans cette salle, l’on est allé au-delà d’un milliard de dollars américains. Les différents documents de travail doivent devenir des documents d’orientation », a déclaré Jean Chrysostome Vahamwuiti. Aussi le programme national d’investissement agricole (PNIA) en vigueur dans la période comprise entre 2013 et 2020 se veut-il un document de tous les acteurs du secteur agricole, et non du seul ministère de l’Agriculture. « Il ne faut pas perdre beaucoup de temps, car nous avons élaboré ce document ensemble. Nous avons déjà un cadre de référence» a-t-il ajouté. Selon lui, la paix et la stabilité politique sont deux paramètres importants pour booster le secteur agricole. Le ministère entend aussi renforcer la coordination des programmes. « Nous inviterons les investisseurs à investir sur l’étendue du territoire national, et non une seule province de la République », a poursuivi le ministre de l'Agriculture. Une attention particulière doit être ainsi portée sur l’est du pays, sorti de la guerre et prêt de nouveau à jouer son rôle de grenier de la RDC.

Cependant, pour ramener une bonne gouvernance dans l’agriculture, la seule condition de relance est que  l’ensemble du secteur agricole doit connaître une véritable mutation, par le biais des réformes en profondeur qui débuteront par le ministère de l’Agriculture. Pour la gestion des fonds affectés à son ministère, Jean Chrysostome Vahamwuiti a réaffirmé sa détermination à imposer une rigueur à travers un suivi rigoureux. Cette lutte impliquera aussi un effort supplémentaire de transparence dans les milieux des affaires qui devront ouvrir leurs comptes et donner les chiffres pour accéder aux crédits offerts par les bailleurs.

À en croire le ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, le gouvernement qui ne s’engage pas encore en chiffres prévoit d’augmenter graduellement le budget agricole. Pour un début, les efforts viseront à ne jamais octroyer un budget inférieur à celui de l’exercice passé. Dans sa vision, le gouvernement entend ériger des pools de croissance basés sur le développement de chaînes de valeur agricole. Plusieurs opérations sont menées actuellement dans le Bas-Congo et le Bandundu. La vision intègre aussi la construction des parcs agro-industriels pour doper la croissance économique à travers des partenariats publics-privés.

Laurent Essolomwa