Opinion

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Calme

Samedi 9 Juillet 2016 - 17:26

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Le calme revenant sur la scène nationale après de longs mois d'agitation qui ont vu une partie de la classe politique s'opposer sans succès aux changements institutionnels proposés par l'Exécutif,  le temps est venu pour l'opposition congolaise de réfléchir sérieusement à son destin. Ou bien, en effet, elle s'enferme dans le silence et l'inaction en ressassant ses échecs successifs et elle perdra toute crédibilité aux yeux des citoyens qu'elle avait réussi à séduire. Ou bien elle reconnait son échec et s'organise pour donner le jour à une force politique capable de dialoguer avec les pouvoirs publics comme avec la majorité parlementaire et devenir ainsi un acteur incontournable de la Nouvelle République.

Divers indices recueillis ici et là, diverses réflexions entendues dans les milieux concernés donnent à penser que la seconde hypothèse est la bonne. Certes, ni les uns ni les autres ne permettent de conclure que le mouvement attendu par les observateurs de la scène congolaise se concrétise effectivement, mais ils fournissent un indice précis de l'évolution des esprits dans l'un des secteurs clés de notre jeune démocratie. Et ce changement de mentalité, s'il se confirme, contribuera à asseoir les nouvelles institutions sur des bases solides.

Pour comprendre l'enjeu de la partie qui se jouera dans les semaines à venir il faut avoir présentes à l'esprit deux réalités incontournables : la première tient à la Constitution que nous avons adoptée en fin d'année dernière et qui réserve à l'opposition une place officielle dans la gouvernance publique ; la seconde est que cette position ne se concrétisera que lorsque les formations politiques et organisations diverses se réclamant de l'opposition s'accorderont sur un programme et une organisation fiables. Ceci suppose, in fine, que du magma actuel où plusieurs dizaines de groupuscules prétendent incarner l'opposition sans la moindre légitimité, surgisse un groupe d'hommes et de femmes, d'élus et de leaders capables de s’unir pour occuper la place leur revenant de droit dans le nouvel ordre constitutionnel.

Autant dire que la partie qui se joue sous nos yeux et qui pourrait se traduire à terme rapproché par l'apparition d'une coalition politique digne de ce nom est importante.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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