Cameroun : le président Paul Biya a été reçu par le pape

Il n’existe pas de gros dossiers litigieux entre l’Église catholique et la plupart des pays d’Afrique centrale. Si l’on excepte la République centrafricaine où des violences ont visé des édifices et personnels religieux ces dernières semaines, l’Afrique centrale est plutôt dans une phase d’entente sereine avec le Vatican.

La preuve en a encore été donnée vendredi 18 octobre lorsque le pape François a rencontré au Vatican le président Paul Biya qu’accompagnaient son épouse Chantal et des collaborateurs. Les deux personnalités qui se rencontraient pour la première fois, ont eu l’occasion de se féliciter de l’excellence des rapports bilatéraux, rappelant d’ailleurs que le Cameroun fut le premier des États africains visités par le précédent pontife, Benoît XVI, qui ne vint en Afrique que deux fois durant ses sept années de pontificat.

Après l’entretien avec le Souverain pontife, le président a été reçu à la Secrétairerie d’État comme le veut le protocole. Mais, ici, il n’a pas eu l’occasion de rencontrer un autre personnage important et nouveau au Vatican, Mgr Pietro Parolin, secrétaire d’État (Premier ministre) que vient de se choisir le pape. Devant prendre ses fonctions mardi dernier 15 octobre, Mgr Parolin est subitement entré à l'hôpital pour une intervention urgente présentée sans gravité au Vatican.

À sa place donc, le président Biya a eu un entretien qualifié de cordial avec Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les Rapports avec les États, c'est-à-dire le ministre des Affaires étrangères du Vatican. Un communiqué affirme que les entretiens ont permis un tour d’horizon des défis qui attendent l’Afrique subsaharienne et de considérer l’engagement du Cameroun pour la paix et la sécurité dans la région. Ces entretiens ont surtout été l’occasion de se féliciter des bonnes relations existant entre le Cameroun et le Saint-Siège, renforcées ultérieurement par la conclusion des négociations pour la signature d’un accord-cadre entre les deux États. Dans l’entourage du président, on se félicite de la cordialité de ces entretiens. Entre Paul Biya, un ex-séminariste et Mgr Mamberti, un Français d’origine corse né au Maroc, le courant est passé, assure-t-on.