Campagne de dépistage des pathologies les plus récurrentes : plus de maladies détectées chez les femmes

Samedi 23 Février 2019 - 12:30

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La paroisse Sainte Face de Jésus de Pointe-Noire a organisé, du 15 au 17 février, en partenariat avec le centre médical Caritas Godeffroy-Emile-Mpwati de la même paroisse, une opération de détection des maladies les plus récurrentes chez les Congolais.

 

 

 

 

L’activité, initiée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du malade, le 11 février, a concerné les maladies comme le diabète, l’hypertension et l’hypotension artérielle, le paludisme et les rhumatismes. Aude Nkoukou, modératrice de Caritas Sainte Face de Jésus, a signifié que le but était de  « permettre à chacun de se rendre compte de son état de santé et l’aider à se soigner », ajoutant: « Les gens viennent à l’église pour avoir la santé spirituelle, la santé de l’esprit, mais nous pensons que cela doit aller de pair avec la santé physique car un corps sain adore mieux son Dieu ».

Deux cent six personnes venues des différents quartiers de Mongo Mpoukou, le cinquième arrondissement de Pointe-Noire, et des autres endroits de la ville ont été reçues au centre médical Caritas de Sainte Face. Un nombre qui a dépassé les attentes des organisateurs. « Cette campagne est la troisième que nous organisons. La première était timide, les choses ont bougé au cours de la deuxième, mais à la troisième, il y a eu beaucoup d’engouement. Heureusement, j’ai été secondé par une collègue sénégalaise venue passer les vacances ici à Pointe-Noire et tout s’est bien passé», s’est réjoui le Dr Anselme Kapinga, responsable dudit centre.

Les statistiques de cette campagne révèlent quatre-vingt- un cas de paludisme, trente-six de diabète, trente-quatre d’hypertension et hypotension artérielle et trente de rhumatisme. Comme l’indiquent ces chiffres, le paludisme reste la pathologie la plus répandue. L'autre constat, selon Aude Nkoukou, c’est la détection de plus de pathologies chez les femmes. Plus de la moitié des personnes déclarées malades sont des femmes âgées de 30 ans et plus. « On se rend compte qu’à partir de 30 ans, la femme congolaise a beaucoup de problèmes de santé », a -t-elle laissé entendre.

L’une des raisons qui explique ce fait, selon les personnes interrogées,  c’est le manque de sport qui aurait permis d’éviter beaucoup de maladies. Un aspect reconnu par bon nombre de femmes. « C’est vrai, en général, nous ne faisons pas beaucoup d’efforts physiques. Le sport de maintien a encore du mal à s’installer dans notre culture. Même faire des marches c’est un problème », a déclaré une mère de famille. L'alimentation fait aussi partie des causes, a estimé une d'entre elles, qui a relevé que «la femme congolaise fait de moins en moins attention à ce qu’elle mange, elle consomme tout sans parfois se soucier des conséquences». Elle a aussi souligné le fait que la Congolaise utilise aussi des produits cosmétiques sans se renseigner au préalable.

Les personnes déclarées malades ont reçu des ordonnances ainsi que des médicaments (anti palustres, vermifuges, paracétamols, anti inflammatoires) pour se soigner. Elles bénéficient également d’un suivi du centre médical Caritas de Sainte Face. « Les donateurs n’ont pas réagi à nos appels à contribution. Nous avons tout fait avec nos propres moyens. Quelques pharmacies de la place nous ont donné des médicaments mais nous avons dû compléter ce qui manquait. A cause de cela, tout le monde n’a pas pu bénéficier des traitements. On a eu plus de gens que prévu », a regretté Aude Nkoukou.

Par ailleurs, elle a appelé toute personne de bonne volonté à faire des dons à Caritas Sainte Face afin de leur permettre de s’occuper des plus démunis. « L’image même de l’Eglise, c’est la Caritas qui veut dire charité. Il y a beaucoup de personnes démunies dans la ville. La Caritas ne reçoit pas que des catholiques, mais toute personne démunie. Nous avons enregistré près de trois cent cinquante personnes démunies qui vivent dans des conditions déplorables. Elles ont des problèmes de logement, de santé, de nutrition. Tous les jours, nous les servons et cela ne peut se faire qu’avec le soutien des donateurs», a souligné Aude Nkounkou.

Les personnes voulant soutenir l’œuvre de Caritas Sainte Face peuvent déposer les dons à leur permanence située dans l’enceinte de la paroisse ou auprès du curé, l’abbé Roger Sambou.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

- Des gens en attente de dépistage lors de la campagne / Adiac

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