CAN 2019 : bilan et faits marquants

Lundi 22 Juillet 2019 - 16:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

A peine terminée, la trente deuxième Coupe d’Afrique des nations, la première à vingt-quatre équipes,  qui a consacré le 19 juillet au Caire les Fennecs d’Algérie, champions d’Afrique face aux  Lions de la Teranga,  est déjà rentrée dans l’histoire. Retour sur les quelques faits ayant marqué l'événement.

L’Algérie vient de remporter sa deuxième couronne, après celle de 1990 à la maison alors que le Sénégal a, quant à lui, perdu sa deuxième finale après celle de 2002. Celle-ci avait une particularité.  C’était la cinquième de l’histoire de la compétition qu’elle opposait les deux techniciens africains sur le banc de touche : le Sénégalais Aliou Cissé et l’Algérien Djamel  Belmadi.  

Aliou Cissé a perdu sa deuxième finale, l’une en tant que joueur face au Cameroun en 2002, puis l’autre comme sélectionneur.  Djamel Belmadi est devenu, quant à lui,  le douzième entraîneur africain à remporter seize titres de la CAN lors des  trente-deux éditions.  Il  devient, par la même occasion,  le sixième sélectionneur local à gagner la CAN avec sa sélection, après  l’Ethiopien Yidnekatchev, les Ghanéens Charles Gyamfi et Fred Ousman Duodu, les Egyptiens Mahmoud El Gohary et Hassan Shehata.

C’était aussi pour la huitième fois que les deux sélections, qui se sont croisées au premier tour, se retrouvent en finale. À chaque fois, le vainqueur du premier match a confirmé en finale. L’Algérie a battu le Sénégal à deux reprises dans cette CAN sur le score identique (1-0).

En 2013, le Nigeria avait fait jeu égal avec le Burkina Faso (1-1), avant de l’emporter en finale (1-0). Le Cameroun et l’Egypte se sont affrontés deux fois à la CAN 2008. L’Egypte a respectivement gagné  (4-2 puis 1-0). En 2006, l’Egypte avait battu la Côte d’Ivoire (3-1), avant de confirmer en finale aux tirs au but.  L’Algérie en  1990 avait dominé le Nigeria (5-1), avant de confirmer en finale (1-0). Le Cameroun avait fait jeu égal (1-1) contre le Nigeria en 1988, avant de gagner la finale devant lui (1-0).  Le Ghana en 1982 avait fait jeu égal (2-2) face à la Libye  avant de gagner aux tirs au but. Le contraire ne s’est produit qu’une seule fois avec le Zaïre en 1968. Battu (1-2) par le Ghana, il avait gagné le trophée face à cette équipe (1-0).

Outre leur titre de champions d’Afrique, les Fennecs d’Algérie ont gagné dans les autres secteurs. Ils ont  été la meilleure attaque du tournoi, après avoir inscrit treize buts en sept matches sur cent deux buts inscrits en cinquante- deux matches de la compétition. C’est la seule sélection qui a au moins inscrit un but par match. Avec le Sénégal, les deux formations n’ont encaissé que deux buts. C’est fort logique qu’ils sont co- meilleures défenses de la compétition. L’Algérien Ismaël  Bennacer a été désigné meilleur joueur de la compétition. L’Algérie est l’équipe invaincue avec le nombre de victoire plus elévé (six au temps règlementaire contre une aux tirs au but).

Le Nigeria roi des matches de classement

Le Nigerian Odion Ighalo a été sacré meilleur buteur de la compétition avec cinq buts.  Il rejoint  l’Egyptien Geddo, dernier meilleur buteur à cinq buts lors de la CAN  en 2010. Son équipe, le Nigeria,  a gagné la médaille de bronze de la compétition pour la huitième fois en autant de rencontres (1976, 1978, 1992, 2002, 2004, 2006,2010, 2019). C’est un record.

Bilan mitigé pour les stars

Dans cette CAN, plusieurs stars étaient attendues. Riyad Mahrez a confirmé en étant l’un  des artisans à la consécration finale de l’Algérie avec son somptueux but sur coup franc, lors des demi-finales face au Nigeria.  Le capitaine des Fennecs a inscrit trois buts dans cette compétition tout comme le Sénégalais Sadio Mané, qui aurait pu se consoler avec un titre de meilleur buteur s’il n’avait pas manqué deux des trois penalties qu’il a frappés.  Le Sénégal a été l’équipe qui a obtenu plus de penalties (au total quatre pour un réussi). 

Auteur de deux buts, Mohamed Salah n’a pas pu empêcher sa sélection de sombrer devant l’Afrique du sud  qui n’a sorti le grand jeu que lors de cette rencontre des huitièmes de finale.

Plus de déceptions

Parmi celles qui ont déçu, on peut toutefois citer Ziyech, à l’image de son penalty manqué contre le Bénin  et Nicolas Pepe. Les deux joueurs  sortent de cette CAN sans inscrire le moindre but, alors qu’ils ont à plusieurs fois fait trembler les filets dans leurs clubs. C’est aussi le cas de  l’avant -centre sénégalais M’baye Niang.

Les surprises

Les qualifications de Madagascar et du Bénin  font partie des surprises dans cette CAN. Madagascar est le deuxième  pays à sortir de la phase de poules, pour sa première participation, après le Cap vert en 2013. Il a même fait mieux en éliminant les Léopards de la République démocratique du Congo en huitièmes de finale. Le Bénin qui n’avait jamais réussi à sortir des poules, a, cette fois-ci, brisé le mythe en atteignant les quarts de finale, après avoir éliminé le Maroc en huitièmes.

La nouveauté 

C’est pour la première fois que la CAF a utilisé l'Assistance vidéo à l'arbitrage(VAR) dans  sa compétition, avec ses diverses interprétations. Les penalties accordés respectivement à la Tunisie (contre le Sénégal) dans la prolongation et au Sénégal (contre l’Algérie) en finale, avant d’être annulés par les arbitres, sont comptés parmi les faits les plus marquants de cette CAN.

Les sélectionneurs qui ont perdu leurs fonctions

Pas moins de cinq sélectionneurs ont été limogés après les contre-performances de leur sélection.  Clarence Seedorf et Patrick Kluivert qui formaient un duo au Cameroun ont été demis de leurs fonctions de sélectionneurs, après la contre- performance des Lions indomptables contre le Nigeria en huitièmes de finale.

Le Mexicain Javier Aguirre a été lui aussi  demis par la Fédération égyptienne de football, après la défaite de l’Egypte face à l’Afrique du sud en huitièmes de finale. La Fédération ougandaise de football a aussi  décidé de se séparer  du  Français Sébastien Desabre, après la défaite de l’Ouganda face au Sénégal en huitièmes de finale.

 L’autre Français, Hervé Renard, a lui–même annoncé son départ de la sélection marocaine. Il n’a pas pu digérer la défaite des Lions de l’Atlas face au Bénin en huitièmes de finale. Le Nigerian Emmanuel Amuniké, qui n’a pas pu hisser la Tanzanie en huitièmes de finale de la CAN, est aussi démis de ses fonctions. Cette dernière quitte la compétition avec zéro point. C’est également fini entre Paul Put et le Syli national de la Guinée, éliminé en huitièmes par l’Algérie (3-0).

Signalons que dans cette CAN, cent soixante-onze cartons jaunes et cinq rouges ont été distribués. La moyenne de buts inscrits par match est de 1,97 but.

James Golden Eloué

Notification: 

Non