Carrières scientifiques : l'Unesco et l'ONU-Femme déplorent le peu d'engouement des femmes

Mercredi 13 Février 2019 - 16:15

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Les deux organisations ont souligné l'écart qui existe entre les hommes et les femmes dans les domaines de la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (Stem), dans un message conjoint rendu public le 11 février.

 

 

 

 

La directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, et la directrice exécutive de l’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, se sont exprimées à l'occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science.

Les femmes, a déclaré Audrey Azoulay, sont confrontées à des difficultés dans des secteurs professionnels tels que l’ingénierie, où les perspectives sont médiocres en termes de maintien, de promotion ou de réintégration après un congé de maternité.

L’édition 2018 du Global gender gap report du forum économique mondial, a-t-elle poursuivi, montre, par exemple, que 22% des professionnels de l’intelligence artificielle dans le monde sont des femmes. Le fossé béant entre les hommes et les femmes relève des problèmes majeurs de la ségrégation professionnelle et des conditions de travail défavorables.  

La directrice générale de l'Unesco a, par ailleurs, invité le monde entier à promouvoir l’égalité des genres dans les carrières liées à la science, la technologie et l’innovation. Selon elle, la voix et l’expertise des femmes et filles dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation sont essentielles pour apporter des solutions aux changements qui bouleversent le monde en pleine évolution rapide. « Les compétences en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques sont le fondement des catégories d’emploi qui connaissent l’expansion la plus rapide. Des études récentes montrent que cette évolution du marché du travail débouchera sur une création nette de cinquante-huit millions de nouveaux emplois, en particulier des analystes de données et de chercheurs, des spécialistes de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique, des concepteurs et analystes de logiciels et d’applications, ainsi que des spécialistes de la visualisation de données », a déclaré Audrey Azoulay.

L’invite à promouvoir l’égalité des genres dans le domaine du Stem a été appuyée par la directrice exécutive d’ONU-Femme, Phumzile Mlambo-Ngcuka. Selon elle, son organisation s’emploie aux côtés des partenaires à travers les principes d’autonomisation des femmes.

À cet effet, elle donne des orientations en milieu professionnel, sur le marché du travail et au sein de la collectivité. « Nous sommes résolus à favoriser l’émergence d’une nouvelle génération de femmes et de filles de science afin de relever les grands défis de notre époque. Entendant l’appel lancé par Greta Thunberg, de jeunes chercheuses scientifiques font déjà bouger les choses dans la lutte contre le changement climatique, notamment l’adolescent sud-africain Kiara Nirghin dont les inventions permettent de réduire l’impact des épisodes de sécheresse », a indiqué Phumzile Mlambo-Ngcuka.  

Notons que la journée internationale des femmes et des filles de science, célébrée chaque année le 11 février, a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies afin de promouvoir l’accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science.

Cette journée permet de rappeler que les femmes et filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique et que leur participation doit être renforcée.

Les femmes et les filles continuent d’être exclues d’une pleine participation à la science : moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes et elles demeurent rares aux échelons supérieurs de la recherche et de la prise de décision dans le domaine.

 

Lydie Gisèle Oko

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