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Ce ballon rond qui fait tant parler

Samedi 21 Juillet 2018 - 19:28

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Pendant un mois, du 14 juin au 15 juillet, on l’a bien vu, les stars du football, tout comme les arbitres engagés à la Coupe du monde Russie 2018, ont parcouru des milliers de kilomètres sur l’aire de jeu pour exprimer leurs talents. Pour les joueurs, courir derrière le ballon rond, le prendre et tenter de le garder longtemps pour ensuite chercher à marquer pour son équipe ; pour les médiateurs, si on peut ainsi appeler les arbitres, donner la chance aux premiers, dans l’équité sportive, pour leur permettre de mieux livrer bataille.

Il s’est avéré, pour les uns et les autres, que la partie n’a jamais été toujours facile: entre des joueurs marquant contre leur propre camp, entre des arbitres ignorant superbement de rendre justice ou de sévir sans raison apparente, le salut est venu de la magie du football lui-même, cette grande passion d’ambitionner la victoire et de croire en ses possibilités de l’emporter même quand le rapport des forces sur le terrain est disproportionné. C’est que le football est un sport merveilleux, et pour longtemps encore, pour toujours il tiendra ses promesses. D’où vient-il qu’on y mêle la vulgarité nocive de nos petits esprits sectaires de pauvres terriens ?

La victoire de la France, célébrée dans la plus grande joie depuis Moscou et dans toute l’Hexagone, a, en effet, aussi donné lieu à une avalanche de déclarations étonnantes. Qui en réduisent la portée à la présence au sein des « Bleus » de ceux qu’on appelle des hommes de couleur. Les Africains en l’occurrence. Pour avancer qu’en réalité, ce n’est pas la France qui a gagné mais plutôt l’Afrique, ou néanmoins cette autre France qui n’a rien de français. Un gouffre à mauvaises idées dans lequel ont plongé quelques politiques, chroniqueurs et tutti quanti.

Dans le milieu du football professionnel, en Europe surtout, montent de plus en plus des courants racistes qui sont évidemment le fait de minorités irréductibles mais agissantes et dangereuses. A la recherche de l’incident, elles trahissent un déficit d’humanité qui les entretient mais sont incapables, heureusement, de venir à bout de l’essentiel. A savoir ces élans de célébrations nationales qui sont le ferment du vivre ensemble. Comme l’a démontré le peuple sportif de France, à l’occasion de la victoire des Bleus, le 15 juillet en Russie, ces célébrations dépassent de loin les visions étriquées d’âmes grassement déboussolées encore en activité dans le monde.

Le football fait courir, il fait donc aussi beaucoup parler. C’est la preuve qu’autour de lui devait se construire des grandes solidarités et non pas de veules méchancetés dont la finalité est de réduire ce beau monde créé par Dieu en un lieu d’affrontements sans fin. Sur quoi, d’ailleurs, ceux qui « étagent » la race humaine entre des bons et des mauvais comptent-ils pour espérer gagner le combat des couleurs. Ne voient-ils pas que sur cette base-là, qu’il manque du violet, du vert, de l’indigo, etc., dans les fameuses couleurs ? On devait laisser le foot continuer à nous égayer et arrêter de jouer aux pollueurs des gradins !

Gankama N'Siah

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