CEMAC : les économies de la sous-région pourraient rebondir en 2017

Mercredi 1 Février 2017 - 12:43

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Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) pourraient voir leurs économies rebondir en 2017, grâce à l’ajustement des politiques macroéconomiques et en particulier à la hausse des prix des matières premières.

La crise née de la chute drastique des prix des matières premières sur le marché mondial a fortement fragilisé les économies de la Cémac dont cinq sur six Etats membres sont exportateurs de l’or noir. 

En raison des effets dévastateurs de la crise, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avait revu en baisse le taux de croissance de la Cémac à 1,7%  en 2016 contre 2,5% en 2015. Malgré les efforts déployés jusque-là par les gouvernements et les interventions de la banque centrale, ces pays peinent à retrouver leurs équilibres macroéconomiques d’antan.

C’est ainsi que les chefs d’Etat de la Cémac ont adopté l’année écoulée un programme de réformes économiques et financières de la communauté. Celui-ci prévoit une batterie de mesures à mettre en œuvre afin de permettre aux pays de la Cémac de sortir de la crise.

Ces mesures concernent entre autres, les politiques budgétaires prudentielles, la viabilité de l’endettement, le recours aux financements des partenaires multilatéraux, l’amélioration du climat des affaires et l’accélération de la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la diversification des économies.

Nonobstant leur dépendance vis-à-vis du pétrole, les économies des pays de la Cémac offrent plusieurs opportunités pour la diversification économique. À condition qu’un accent soit mis au développement des activités des secteurs à forte valeur ajoutée tels l’agriculture, les services, la forêt et l’industrie.         

À propos des matières premières, la Banque mondiale table sur une augmentation en 2017 du prix du baril de pétrole à 55 dollars, soit un bond de 29% par rapport à 2016. Elle prévoit aussi un redressement des matières premières industrielles en raison d’un resserrement de l’offre et de l’augmentation de la demande. Les prix des métaux connaîtront une hausse de 4% à 11% selon les prévisions de l’institution onusienne qui évoque également une augmentation d’au moins 1% des prix des produits agricoles au cours de cette année.

En ce qui concerne la République du Congo, son regain économique sera porté par le pétrole, avec l’entrée en production attendue entre mars et avril 2017 du gisement Moho Nord et la montée en puissance de celui de Lianzi. La compagnie Total qui exploite 50% du pétrole congolais, attend une production de 100 barils par jour d’ici la fin de 2017, à en croire sa direction générale.

La crise aurait permis aux pays de la Cémac de prendre conscience de la fragilité de leurs économies, d’adopter les politiques économiques adaptées à la complexité de la conjoncture, de gérer de façon prudentielle leurs réserves à la banque centrale, de comprendre la nécessité de la diversification de l’économie et de l’attractivité de l’environnement des affaires.

Christian Brice Elion

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