Cémac : les réserves de change en hausse à la banque centrale

Mercredi 24 Juillet 2019 - 18:00

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Les réserves de change des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont connu une progression de 48% entre 2016 et 2018, a-t-on appris du gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli.

L' augmentation des reserves de change est consécutive aux réformes économiques et financières entreprises par les Etats de la communauté dans le cadre des programmes avec le Fonds monétaire international (FMI). En effet, sur six pays de la Cémac, cinq ont conclu des accords avec le FMI portant sur la facilité élargie de crédit.

Il s’agit notamment de la République du Congo, de la République centrafricaine, du Cameroun, du Gabon et du Tchad. La Guinée équatoriale, quant à elle, se trouve en phase de discussions avec le fonds en vue de la signature d’un programme.

La remontée de ces réserves à la banque centrale est également le fruit de la mise en œuvre au niveau de la communauté des nouveaux dispositifs réglementaires en matière de changes et des services de paiement.

« En 2016, on était à près de 2400 milliards de francs CFA et aujourd’hui nous sommes au-delà du double, rien qu’au niveau du compte des opérations. Je ne parle pas de tout ce que nous avons comme réserves internationales », a indiqué Abbas Mahamat Tolli.

Selon lui, le cadrage macroéconomique des Etats a été stabilisé à la faveur des bonnes pratiques en matière de gestion des finances publiques, les réformes au niveau des pays, les appuis budgétaires extérieurs.

« La réglementation des changes a permis que les banques cèdent de mars à juin 2019, 1378 milliards de francs CFA. Alors que pendant toute l’année 2018 on était à 605 milliards de francs CFA », a-t-il expliqué.

Les pays de la Cémac ont été fortement secoués par la crise économique et financière née de la chute drastique des cours du pétrole sur le marché international. Cette situation avait entraîné la baisse des réserves à la banque centrale, ainsi que les déficits budgétaires dans les pays de la communauté dont les économies dépendent des exportations de l’or noir.

En ce qui concerne la rareté des pièces de monnaie dans la communauté, le gouverneur de la BEAC, également président de la Commission bancaire de l’Afrique centrale, a expliqué que cette situation était due à plusieurs raisons.  Ainsi, a-t-il annoncé l’arrivée des commandes de pièces de monnaie en novembre prochain.

 

Christian Brice Elion

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