Céni : l’abbé Apollinaire Malumalu rassure sur le respect du calendrier électoral

Samedi 18 Avril 2015 - 14:45

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Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a ôté l'inquiétude, dans un point de presse, que son institution allait s’acquitter de sa tâche en toute indépendance.

De retour au pays  après trois mois d’absence pour des raisons sanitaires, le président de la Céni a vite repris les commandes de son institution. Premier acte : une conférence de presse pour rassurer les esprits par rapport aux inquiétudes qu’inspire l’exécution du calendrier global publié par la Céni en rapport avec le cycle électoral 2015-2016. L’abbé Malumalu qui arborait, à l’occasion, une casquette pour dissimuler une vilaine cicatrice, s’est voulu convainquant. Il n’avait d’ailleurs pas de choix car il lui fallait impérativement assumer le calendrier électoral à défaut de se dédire. « Nous allons tenir le calendrier, il n'y aura pas d'élection sacrifiée », avait alors martelé le président de la Céni tout en rassurant sur le fait que son institution allait s’acquitter de sa tâche en toute indépendance.

Nonobstant le caractère laborieux des sept scrutins à organiser à partir du mois d’octobre et surtout du timing restant (un an et demi) pour parachever le processus électoral, Abbé Malumalu a émis des assurances sur le respect de toutes les échéances électorales. « Nous sommes là pour exécuter le calendrier de la Céni. Ce calendrier est exécutoire pour tout le monde. Nous allons vers des élections et nous les espérons apaisées », a-t-il déclaré avant de clore tout débat sur le calendrier électoral qui ne pourra plus souffrir d’aucune modification.

Des propos qui tendent à renforcer la confiance sur la Céni et écarter le doute alimenté par l’opposition sur la possibilité d’organiser les élections dans l’espace du temps restant. Le choix fait par la Céni de commencer par les élections locales prévues pour le 25 octobre est perçu par une certaine opinion comme une stratégie visant à reculer la date de la présidentielle avec, pour conséquence, le prolongement de faut du mandat de Joseph Kabila au-delà de 2016. En cela, il faudrait y ajouter la série des scrutins directs et indirects, les uns aussi laborieux que les autres, prévus avant la présidentielle couplée aux législatives. 

Rappelons que la Céni avait publié le 12 février un « calendrier électoral global » fixant au 27 novembre 2016 la date de la prochaine présidentielle. Quoique l’abbé-président aient des assurances, l'opposition soupçonne toujours le pouvoir de chercher à reporter la présidentielle de 2016.
 

Alain Diasso