Céni : les élections provinciales déjà mal parties

Jeudi 18 Juin 2015 - 19:05

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Plus de sept cents doublons ont été répertoriés pendant le traitement des dossiers à l’issue de l’opération de dépôt des candidatures aux mois d’avril et de mai 2015.

Alors que l’opinion nationale était toute ouïe le 15 juin pour connaître les noms des différents candidats retenus aux élections provinciales, la Céni s’est finalement rétractée en repoussant à plus tard la publication de la liste provisoire des candidats. Et pour cause ? La centrale électorale a préféré prendre le temps de toiletter cette liste qui n’en était pas une au regard des graves déficiences qu’elle contenait. En effet, plus de sept cent doublons ont été détectés dans cette liste pendant l’opération de dépôt des candidatures aux mois d’avril et de mai 2015. Les bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC), qui ont réceptionné les dossiers des impétrants avant de les soumettre au traitement, ont découvert le pot au rose.

Certains candidats mal intentionnés avaient éparpillés leurs dossiers dans divers BRTC disséminés à travers la République en postulant à divers degré sous le même nom pour maximiser leurs chances d’être élus. Par exemple, un même candidat député provincial pouvait également postuler comme candidat premier ou deuxième suppléant sur la liste d’un parti politique, ou encore comme candidat indépendant dans trois provinces différentes. Malheureusement pour eux, leur astuce a été dénichée à temps par la Céni qui, visiblement, à du pain sur la planche pour gérer ces types de tricheries. À en croire le rapporteur de l’institution électorale,  Jean-Pierre Kalamba Mulumba, qui a porté l’information sur la place publique, la Céni disposerait des identités, des photos et de plusieurs autres éléments sur les auteurs de ces fameux doublons.

Mais au lieu de sanctionner les coupables conformément à la loi électorale qui lui en donne le pouvoir, la Céni a préféré privilégier l’apaisement des esprits que requiert cette période électorale en prenant l’option d’échanger au préalable avec les chefs des partis et groupements politiques. « Nous avons le souci d’aider pour un processus apaisé. Nous avons d’abord voulu porter cette information à nos partenaires acteurs politiques, tant de la majorité que de l’opposition », s‘est enquis un de ses responsables. Des discussions qu’aura d’ici la fin de la semaine la Céni avec ses partenaires politiques engagés dans le processus électoral dépendra le sort à réserver aux présumés auteurs des doublons déjà passibles des sanctions selon la loi électorale. Dossier à suivre.       

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Abbé Apollinaire Malumalu

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