Centrafrique : André Nzapayeke forme son gouvernement

Mardi 28 Janvier 2014 - 14:56

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Le nouveau Premier ministre centrafricain, André Nzapayeke, a formé son gouvernement le 27 janvier. Finalement composé de 20 ministres au lieu de 18, dont sept femmes

André Nzapayeke reconduit quelques ministres de Nicolas Tiangaye et a nommé au moins un représentant des milices chrétiennes « anti-balaka ». Parmi les membres de l’ancien gouvernement reconduit, il y a le ministre des Travaux Publics, Herbert Gontran Djon Ahaba, la ministre au Développement rural, Marie Noëlle Koyara, le ministre des Transports, Arnaud Djoubaï-Abazène, et le ministre de l’Économie, Abdallah Hassan Kadre. Le ministère de la Défense revient au général Thomas Timangoa, celui de la Sécurité publique au colonel Denis Wangao et celui de la Jeunesse et des Sports au milicien chrétien « anti-balaka », Léopold Narcisse Bara.

La présidente de Transition, Catherine Samba-Pansa, et André Nzapayeke préparent actuellement le programme de pacification.

La réunion des chefs d’État du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) qui se tient depuis ce matin, à Addis-Abeba (Ethiopie), aura parmi ses thèmes principaux, les nouveaux développements de la crise centrafricaine, avec l’élection de Catherine Samba-Panza, en prélude au sommet des chefs d’État prévu du 30 au 31 janvier. Le président en exercice du CPS, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a plaidé pour un soutien accru de la communauté internationale afin d’aider la Centrafrique à réussir son processus de transition et à organiser les élections, et la doter de nouvelles institutions démocratiques, projetées début 2015.

Les États-Unis se sont engagés à fournir 30 millions de dollars de fonds supplémentaires au titre de l’aide humanitaire, ce qui portera à 43 millions de dollars le montant de l’aide humanitaire américaine depuis la recrudescence des hostilités en décembre 2013. Ces financements vont permettre un apport indispensable en vivres, soins médicaux et fournitures de secours, aux déplacés. Comme la violence, l’insuffisance des infrastructures entrave les opérations de secours. Les nouveaux financements des États-Unis seront également affectés au soutien des opérations essentielles de coordination, de sécurité et de logistique pour que l’aide d’urgence parvienne aux nécessiteux.

 

Noël Ndong