Centrafrique : Faustin Archange Touadera veut accélérer le désarmement des milices

Mardi 24 Avril 2018 - 11:45

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Le président centrafricain a indiqué, le 24 avril, lors d’une réunion de l’ONU consacrée au processus de paix dans son pays, qu’il a demandé à son gouvernement de hâter la mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation et réintégration des membres des ex-milices qui continuent à sévir dans le pays.

« J’ai instruit mon gouvernement de s’atteler à la réduction de la nuisance et de la menace des groupes armés en République centrafricaine, en accélérant la mise en oeuvre du programme de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement », a précisé le chef de l’Etat centrafricain. Il s’agit, par ailleurs, de procéder « aux réformes nécessaires du secteur de la sécurité pour la reconstitution des forces de défense nationale et de sécurité intérieure », a-t-il ajouté.

Pour le président centrafricain, « la consolidation de la paix (...) ne peut se concrétiser que par le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, la lutte contre l’impunité, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire ». Et défendant son bilan, Faustin-Archange Touadera a dit qu’il privilégiait dans son approche « le dialogue ».

« Ma stratégie a toujours été claire : celle de la main tendue à tous ceux qui étaient prêts à la prendre et celle de l’écoute et du dialogue pour que les conflits du passé restent derrière nous, avec leurs souffrances, leurs blessures et la violence qu’ils ont engendrée», a-t-il expliqué. La semaine dernière, le président avait, comme d’habitude, prôné le dialogue avec les groupes armés qui opèrent en provinces, alors que l’Union africaine a entamé en juillet 2017 une médiation avec ces milices.

Faustin-Archange Touadera a réitéré sa volonté de dialoguer avec les groupes armés alors que le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’une de principales milices, issue de l’ex-rébellion musulmane Séléka, menace depuis quelques jours de marcher sur Bangui. Le même jour, des affrontements ont opposé dans le sud un groupe armé récemment créé et des éléments de la Mission de l’ONU en RCA (Minusca).

D’après un communiqué de la force onusienne, les Casques bleus « sont intervenus pour stopper le mouvement d’éléments armés du groupe Siriri vers la localité de Gamboula », dans le sud-ouest du pays. Il en  résulte la mort de quatre personnes, selon une source sécuritaire.

Pour ce qui est des menaces du FPRC, cette milice dit vouloir agir à la suite d’une opération des Casques bleus de la Minusca contre les groupes armés qui contrôlent le PK5, un quartier musulman de Bangui, poumon économique de la capitale.

Le représentant diplomatique de la France, Antoine Michon, qui figurait parmi les orateurs, a, quant à lui, jugé qu’il était « impératif que les groupes armés déposent les armes ». L’ambassadeur du Maroc à l’ONU et président du groupe des Nations unies à l’origine de la réunion, Omar Hilale, en ce qui le concerne, a assuré les autorités centrafricaines du « soutien » des Nations unies et indiqué qu’il se rendrait prochainement à Bangui.

 

Nestor N'Gampoula

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