Centrafrique : la situation humanitaire se dégrade dans le pays

16-03-2017 15:12

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Depuis le mois de septembre dernier, la situation humanitaire se dégrade en Centrafrique en raison de la hausse des violences et des foyers de tension, a averti le jeudi 16 mars, le bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA), qui a déploré une baisse du financement de l’aide internationale.

« Faute de financement », l’ONU déplore une diminution des rations alimentaires ainsi que le retrait des acteurs humanitaires de certaines régions. Et dans un communiqué, elle a indiqué qu’« un Centrafricain sur cinq est soit déplacé soit réfugié dans les pays limitrophes », ce qui concerne près de 900.000 personnes. « Avec la recrudescence de la violence et la multiplication des foyers de tension depuis le mois de septembre 2016 et le premier trimestre 2017, plus de 100.000 nouveaux déplacés ont été enregistrés », portant leur nombre à 402.240, ajoute le communiqué.

 

Selon l’ONU, la Centrafrique « demeure le seul pays au monde où la moitié de la population doit sa survie à l’aide humanitaire », soit 2,2 millions de personnes. « Le financement de l’action humanitaire suit une tendance à la baisse amorcée depuis 2014 », déplorent les Nations unies. « Le budget du Plan de réponse humanitaire 2017 pour la Centrafrique d’un montant de 399,5 millions de dollars n’est financé à ce jour qu’à hauteur de 5% soit 19 millions ».

 

Au terme d’une réunion mercredi à Yaoundé, l’ONU a lancé un appel aux donateurs internationaux pour venir en aide à la Centrafrique. Quelque 2,2 milliards de dollars ont été promis sur trois ans pour le relèvement de ce pays par les donateurs internationaux réunis en novembre 2016 à Bruxelles.

Ce pays, classé parmi les plus miséreux au monde, peine à se relever du conflit provoqué par le renversement en 2013 du président François Bozizé par la coalition Séléka prétendant défendre les droits des musulmans en commettant de graves violences dans Bangui, ce qui a entraîné une contre-offensive des milices anti-Balaka majoritairement chrétiennes.

En raison des interventions militaires française (Sangaris) et onusienne, un calme relatif est ensuite revenu dans la capitale et certaines régions. Mais des groupes armés menacent toujours les civils dans l’intérieur, comme ces dernières semaines dans la région de Bambari (centre-est), et malgré la présence de 12.500 Casques bleus dans le pays.

 

Nestor N'Gampoula

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