Centrafrique: le mandat de la Minusca prolongé de trois mois

28-04-2016 13:45

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Le Conseil de sécurité a renouvelé mardi le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca). Ce mandat est notamment prolongé jusqu’au 31 juillet prochain pour être adapté aux besoins actuels du pays.

Dans la résolution prorogeant le mandat de la force internationale, les membres du Conseil de sécurité ont autorisé la Minusca « à user de tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat dans les limites de ses capacités et de ses zones de déploiement ». Ils ont prolongé le mandat afin de permettre la conduite d’un examen stratégique de la Mission créée en avril 2014, et prié au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon de procéder à cet examen pour présenter des recommandations au plus tard le 22 juin prochain. Il s’agira donc pour le secrétaire général de discuter avec le gouvernement centrafricain pour faire en sorte que le futur mandat de la Minusca s’adapte à la situation actuelle.

La mission onusienne devra ajuster son mandat sur place à la situation actuelle en Centrafrique parce que certains enjeux ont changé dans ce pays : la transition est terminée et les élections ont abouti à la mise en place de nouvelles autorités.

Selon le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, qui s’exprimait le 15 avril devant le Conseil de sécurité de l’ONU lors d’une réunion sur la Centrafrique, de « nombreux progrès ont été réalisés au cours des deux dernières années par le pays en matière de paix et de réconciliation nationale ». « La République centrafricaine a passé un cap crucial avec la tenue, avec succès, d’élections libres et justes », avait-t-il déclaré. « L’investiture du président Archange Touadéra et la promulgation de la nouvelle constitution marquent la fin de la transition et ouvrent une nouvelle phase pour le pays », avait affirmé Hervé Ladsous.

Par ailleurs, le chef des opérations de maintien de la paix avait énuméré un certain nombre de points-clés qui nécessitent des progrès. Il s’agit notamment: de la mise place d’un programme Désarmement-Démobilisation-Réinsertion et Rapatriement des ex-combattants (DDRR); la réforme du secteur de la sécurité; le rétablissement de l’autorité de l’Etat; le renforcement de l’appareil judiciaire et le dialogue avec les groupes armés qui contrôlent encore de vastes étendues du territoire. A cela s’ajoutent de nombreuses allégations de viols et abus sexuels impliquant des Casques bleus. A ce sujet, Hervé Ladsous avait indiqué que l’ONU travaillait au renforcement de l’assistance aux victimes ainsi qu’aux poursuites judiciaires contre les auteurs présumés de ces abus sexuels.

 

Nestor N'Gampoula

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