Centrafrique : les Nations unies appellent au calme et à la retenue

24-05-2018 12:00

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Inquiet des tensions communautaires croissantes dans le pays, le Conseil de sécurité a, dans une déclaration rendue publique le 23 mai, demandé, une nouvelle fois, aux groupes armés de déposer leurs armes.

Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies « ont exprimé leur profonde préoccupation face aux tensions persistantes perçues dans plusieurs régions du pays ». « Ils appellent tous les acteurs au calme et à la retenue », précise la déclaration, qui a été lue à l’issue d’une réunion. La rencontre était dirigée par la présidente en exercice du Conseil de sécurité, l’ambassadrice polonaise auprès de l’ONU, Joanna Wronecka.

Justifiant ses inquiétudes, le Conseil de sécurité a fait état des informations évoquant de plus en plus de discours haineux et de tensions communautaires en Centrafrique. Il a demandé « à tous les groupes armés de cesser toute forme de violence et activités déstabilisatrices, de déposer leurs armes et de s’engager de manière constructive dans un processus de paix immédiatement et sans conditions ».

La Centrafrique a basculé dans les violences en 2013, après le renversement de l’ex-président François Bozizé par la coalition Séléka pro-musulmane, entraînant la contre-offensive de groupes antibalaka, milices autoproclamées d’« autodéfense » peu organisées. L’année suivante, soit en 2014, une mission de paix de l’ONU y a été déployée. Depuis lors, cette force de dix mille soldats tente de maintenir la sécurité dans ce pays où l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national. Au plan sécuritaire, l’armée nationale n’est présente que dans quelques villes, tandis que les groupes armés contrôlent une majorité du pays, où ils combattent pour le contrôle des ressources, dont le diamant et l’or.

 

Nestor N'Gampoula

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