Centrafrique : les tueries de Casques bleus et autres personnes se poursuivent

Vendredi 6 Janvier 2017 - 16:06

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Un jour seulement après que deux Casques bleus marocains ont été tués et d’autres blessés, lors d’une attaque perpétrée par un groupe armé, un autre militaire de la force internationale, originaire du Bangladesh, a été abattu le 5 janvier à Bokayai, à 25 km au sud-ouest de Bocaranga (nord-ouest du pays).

Selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), ce militaire de la force internationale a été tué alors que le convoi dont il faisait partie rentrait d’une patrouille dans la région suscitée.

« Le convoi de casques bleus bangladais revenait de la localité de Koui lorsqu’il a essuyé des tirs d’environ 50 assaillants. Le chauffeur du véhicule a été mortellement touché à la tête. Les soldats bangladais ont riposté à cette attaque », explique la Minusca dans un communiqué. Elle a condamné « cette nouvelle attaque lâche de l’un de ses Casques bleus » ainsi que toutes les agressions et provocations contre les Casques bleus. « La Minusca rappelle que toute atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et passible de poursuites par la justice nationale ou internationale », ajoute la source.

La mort du Casque bleu bangalais porte à trois le nombre de soldats de la paix de la mission onusienne tués depuis le début de 2017, alors qu’ils accomplissaient leur noble mission pour le retour d’une paix et d’une stabilité durable en RCA.

Forte d’environ 13 000 hommes, la Minusca tente de maintenir de l’ordre en Centrafrique, où des tueries intercommunautaires à grande échelle avaient provoqué le chaos et une crise humanitaire sans précédent fin 2013. Ce qui avait entraîné une intervention militaire de la France, avec l’autorisation des Nations unies.

Les bandes armées continuent de terroriser la population à travers la Centrafrique depuis que l’opération française Sangaris s’est retirée du pays en fin octobre 2016. Tous ces groupes armés sont essentiellement issus de l’ancienne rébellion de la Séléka à dominante musulmane, chassée du pouvoir après l’intervention française, de miliciens anti-balaka, se revendiquant chrétiens, ainsi que de bandes d’« autodéfense » d’éleveurs nomades peuls.

Un récent rapport interne de la mission de l’ONU fait état d’un accroissement de la violence en République centrafricaine. Cela s’explique entre autres par le fait que la nouvelle administration, en fonction depuis mars, n’exerce qu’un contrôle limité hors de la capitale, Bangui, et n’a pas réussi à convaincre ces groupes armés présents dans tout le pays de déposer les armes.

 

 

Nestor N'Gampoula

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