Centrafrique : Noureddine Adam appelle à la tenue d’un dialogue politique avant la mise en œuvre du DDRR

Mercredi 5 Juillet 2017 - 15:25

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Le numéro 2 du FPRC, Noureddine Adam, suggère la tenue d’un dialogue politique en Centrafrique avant la mise en œuvre du DDRR. Il l’a fait savoir, le 4 juillet dans une interview accordée à nos confères de Ndéké Louka.

Nourredine Adam n’a pas caché son pessimisme sur la mise en œuvre actuelle du DDRR. Pour lui, le processus est pris en otage et utilisé comme fonds de commerce par certaines personnes dont il n’a pas voulu citer les noms, « le DDRR est un fonds de commerce actuellement », affirme-t-il. Le numéro 2 du FPRC propose un dialogue politique inclusif pour redresser la mise en œuvre du DDRR, « il faut organiser un dialogue politique assorti d’un accord politique afin de recadrer le DDRR », fait-il savoir.

Depuis plusieurs mois, Nourredine Adam, très proche de l’ancien président Michel Djotodia, tient les rênes du FPRC. Son mouvement est à la tête de la coalition qui attaque depuis huit mois les positions de l’UPC de Ali Darass. Sa proposition de passer par le dialogue politique avant la mise en route du DDRR intervient après celle faite en Novembre 2016 par François Bozizé qui souhaitait un dialogue politique centrafricano-centrafricain. Il est désormais clair que François Bozizé et ses tombeurs jouent la même carte, celle du dialogue politique qui pourrait ouvrir à Bozizé, Djotodia et Nourredine la voie du retour sur la scène politique.

Ces trois personnalités ayant considérablement influencé les jeux politico-sécuritaires en Centrafrique entre 2010 et 2014 sont dans le viseur de la communauté internationale. François Bozizé, en exil à Kampala, est à la fois visé par un mandat d’arrêt national et des sanctions des Nations unies lui interdisant de voyager et surtout d’avoir accès à ses fonds. Nourredine Adam est dans la même situation.  Même si jusque-là Michel Djotodia n’est pas officiellement sanctionné, de sources proches de la Minusca font état de ce que son nom existe sur la liste en étude. Ces trois personnalités ont été fortement ciblées dans le rapport Mapping produit par la commission des droits de l’Homme des Nations unies, rapport qui pourrait servir de document de base pour le travail de la Cour pénale spéciale, créée pour instruire, enquêter et juger les crimes graves commis en Centrafrique entre 2003 et 2015.

RJDH

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