Centrafrique : plus de 1 200 ex-Séléka sommés de quitter les casernes

Mercredi 8 Novembre 2017 - 14:00

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Les anciens combattants de l’ex-rébellion, qui occupent trois casernes dans Bangui, sont contraints de libérer les sites de cantonnement au profit des Forces armées centrafricaines.

En décembre 2013, près de 3 000 rebelles de l'ex-Séléka - mouvement qui avait renversé en 2013 le président François Bozizé avant une contre-offensive des anti-Balaka et l'intervention militaire francaise Sangaris - s'étaient installés dans des casernes militaires à Bangui. Certains de ces combattants sont rentrés chez eux après la perte du pouvoir de leur mouvement dans la capitale, mais environ 1200 refusent d’obtempérer.

La plupart de ces ex-rebelles viennent de régions éloignées du nord de la Centrafrique. « On est en train de relancer l'armée, donc c'est important de retrouver les casernes », a indiqué à l’AFP la ministre de la Défense, Marie-Noëlle Koyara, jointe par téléphone.

En dépit d'une enveloppe de 100 000 FCFA prévue par le gouvernement pour chaque combattant, certains d'entre eux refusent de partir et demandent une somme plus élevée. « Je pense que 100 000 francs ne sont pas suffisants. On va faire quoi dehors avec 100 000 francs ? Vivre comme des clochards ? », s’interroge Hissène Scheiker, « commandant » des ex-combattants au Camp Béal, qui faisait office de ministère de la Défense sous le régime Bozizé.

« Nous, on veut 2 millions de FCFA par tête, et rentrer dans le DDRR (processus de désarmement, mis en place par le gouvernement et soutenu par l'ONU) », a ajouté Hissène Scheiker, qui estime qu'un millier de personnes, dont des femmes et enfants, vivent dans cette caserne.

En plus du camp Béal, qui abrite la plupart des ex-combattants, le régiment de soutien et des services et le Régiment de défense opérationnelle du territoire doivent être libérés. A plusieurs reprises, les occupants de ces camps ont manifesté leur mécontentement, empêchant la circulation sur les artères longeant ces casernes, pour exiger de meilleures conditions de vie.

Plusieurs dizaines d'autres ex-combattants occupent toujours illégalement des maisons et villas de particuliers dans le nord de Bangui, et, ce, malgré l'appel à l'aide des propriétaires au gouvernement pour les déloger.

Josiane Mambou Loukoula

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