Changement Climat : Rabat se prépare pour la COP22

Jeudi 15 Octobre 2015 - 12:19

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Le Maroc présidera la COP 22. La ministre marocaine de l’Environnement, Hakima El Haite, a indiqué que « Lima est la COP des négociations, Paris est celle des décisions ».  Ajoutant : « la COP22 sera la conférence de l’action ».

 

En attendant, le pays vient d'organiser un forum les 13 et 14 octobre à Rabat. Ce Forum était axé sur les contributions nationales des États au processus de négociation internationale sur le climat ("Intended Nationally Determined Contributions" ou INDC), indique un communiqué. Il s'est agi de faire le point sur l'incidence globale des INDC dans la lutte contre le dérèglement climatique et d'inciter ceux qui n'ont pas encore publié leur contribution à le faire. Au nombre des organismes présents : la Commission européenne, le programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et le programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue). La France était représentée par la secrétaire d’État chargée du Développement et de la Francophonie, Annick Girardin.

Intervenant à cette occasion, la ministre marocaine de l’Environnement, Hakima El Haite estime que le changement climatique représente une opportunité de développement, de création de valeur ajoutée et d’emplois, avec une forte participation du secteur privé, de coopératives et d’Ong. Elle a aussi rappelé que le Maroc « croit fermement que l’inscription dans la transition écologique permet de nous rendre meilleurs, pour construire un monde meilleur et un modèle de développement durable ». Citant le rapport du Giec, Hakima El Haite a indiqué que l’Afrique, doublement menacée par les effets des changements climatiques, a émis le « premier cri de dénonciation sur les changements climatiques ».

Concernant la discussion des termes de l’accord de Paris, elle pense que son succès ne se limite pas à son adoption, mais plutôt à son opérationnalisation. Souhaitant que dans cet accord, il n’y ait « ni gagnant ni perdant. L’ensemble de la communauté internationale doit agir collectivement et individuellement en tenant compte de ses responsabilités communes mais différenciées et selon les capacités de chacune des parties », penchant plutôt sur de l’action « en vue de la mise en place d’un nouveau modèle de développement pour le droit à une vie meilleure ».

À moins de 50 jours de l'ouverture de la COP21  qui se tiendra à Paris en décembre, 149 pays représentant 87% des émissions de carbone ont déjà publié leur contribution. Trente-huit pays ont bénéficié du soutien de la France pour la rédaction de leurs plans climat à travers la Facilité d'appui à l'élaboration des INDC, mise en œuvre par Expertise France et financée par l'Agence française de développement (AFD).

Le Congo cité comme modèle

Pour mieux préparer leur feuille de route, certains États ont souhaité bénéficier d’une assistance technique pour soumettre leurs contributions. Ces États ont été appuyés dans l’appropriation du plan et dans l’établissement des conditions nécessaires à la mise en œuvre des INDC.

Trois modèles de bénéficiaires peuvent être cités : le Congo pour l’enjeu lié à l’importance de la couverture forestière, Kiribati pour sa situation face à la montée des eaux et Haïti pour sa vulnérabilité face aux changements climatiques. Ces trois pays ont été en mesure de présenter des contributions qui seront au cœur de l'accord sur le climat qui doit être adopté en 2015, dit-on au Quai d’Orsay.

 Ainsi  d’ici à 2030 :

-  Le Congo compte s’engager à réduire de 48% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) ;

-  Kiribati compte s’engager à réduire de 13,7% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) ;

-  Haïti, l’un des pays les moins émetteurs, compte s’engager à réduire les gaz à effet de serre de 31% (GES)

Les 38 pays  bénéficiaires du soutien français : Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, RD Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Haïti, Madagascar, Maurice, Mozambique, Niger, Sénégal, Seychelles, Tanzanie, Tchad, Togo, Zambie, Zimbabwe ainsi que les îles du Programme régional océanien de l’environnement.

Noël Ndong

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