Changement climatique : François Hollande lance l’Appel de Fort-de-France

Lundi 11 Mai 2015 - 13:00

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De Fort-de-France en Martinique où il participait, le 9 mai, au sommet Caraïbe, le président français François Hollande a lancé un appel à la solidarité entre le pays riches et les pays pauvres dans la lutte contre le réchauffement climatique.

C’est devant une trentaine de délégations de la Caraïbe et d’Afrique, de 13 Premiers ministres et de 6 ministres que François Hollande  a lancé l’ « Appel de Fort -de- France », plus d’un semestre avant la conférence Climat 2015 qui se tiendra en décembre à Paris, pour marquer l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique de la planète. Il a appelé à « la mobilisation de l’ensemble des pays caribéens parce que ce sont eux qui vont apporter des témoignages à la fois sur les risques, les conséquences du réchauffement climatique mais aussi sur les solutions ».

François Hollande, messager de la cause climatique

Devenu le porte-parole de la cause climatique, François Hollande a justifié l'Appel de Fort-de-France, « pour qu'à la Conférence de Paris une attention très forte soit portée » aux problèmes auxquels sont confrontées les îles caribéennes. Il a prévenu les pays riches que « s'il n'y a rien en termes de financement pour les pays qui sont les plus fragiles et les plus pauvres, ils ne vous suivront pas ».

Il a plaidé pour l’ « unité » et pour le « rassemblement » expliquant qu'« on ne pourra pas faire la séparation quand il y a un cyclone entre les pays riches et les pays pauvres » ; évoquant une « haute conscience-monde » nécessaire pour « surmonter ces défis » climatiques.

L’Appel de Fort-de-France : un cahier de doléances et de propositions

Sur le fond, l’Appel de Fort-de-France se présente comme un cahier de doléances et de propositions des pays caribéens appelant notamment « les dirigeants mondiaux » à « entendre l'appel des pays les plus vulnérables ».

« Même si les Caraïbes n'assument qu'une part infime des émissions mondiales de gaz à effet de serre, nos gouvernements veilleront à contribuer pleinement à l'action internationale », souligne le texte.

Pour le président français, cette « patrie commune » que constitue la planète « nul ne pourra se sauver seul ». Il a ajouté : « je pourrai dire un jour, s’il y a eu Paris c’est qu’il y a eu Fort-de-France avant ». Considérant le sommet de Paris, comme un « enjeu humain et économique, mais surtout un enjeu de crédibilité ».

François Hollande et la solidarité Nord-Sud

Le président François Hollande souhaite remettre au premier plan la solidarité Nord-Sud. Il ne veut pas que  la COP21 de Paris soit associée à un nouvel échec, après celui du sommet de Copenhague en 1999.

« La France a accepté d'accueillir la 21e conférence sur les changements climatiques parce qu'elle savait que ce serait le rendez-vous de la dernière chance, a-t-il indiqué, «  conscient que la France seule ne pourra pas parvenir à un accord, sauf à le passer avec elle-même, ce qui n'est déjà pas évident ».

Il a souligné l’importance du Fonds vert, l’un des mécanismes de financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, qui devra « à l’horizon 2020 rassembler 100 milliards de dollars ».

La ministre française de l’Ecologie Ségolène Royal  a rappelé que « la planète Terre est notre berceau commun, une patrie partagéeC'est pourquoi par delà nos urgences, nos responsabilités inégales, nos situations différenciées, nous devons donc admettre d'abord une unité de destin, ensuite une exigence de solidarité partagée effective et concrète ».

 

Noël Ndong